mercredi 24 avril 2013

Encore des histoires de sous

Suite au vœu d'indépendance financière que j'avais formulé au début de l'année, un petit mot pour vous raconter qu'il est en passe d'être réalisé. J'attends encore de nombreux règlements de piges réalisées au premier trimestre (dont un remontant au mois de janvier et un autre ne datant "que" du mois dernier, mais plutôt conséquent...) et je ne connais pas tous les montant de ces futurs salaires, mais je pense que je vais être à 2 000 euros nets mensuels environ, tous salaires (en euros et en dollars) compris. Donc plus que ce que je n'ai jamais gagné en presse régionale ! Je ne me fais pas d'illusions : je sais que l'effet South by Southwest joue à plein et que les péripéties d'Armstrong, au début de l'année, m'ont bien aidée. Mais avec ce second trimestre s'ouvrant sur une série de nouvelles collaborations à l'occasion de l'explosion d'une usine d'engrais située au Nord d'Austin et un minimum de revenus a priori assurés pour cet été (grâce à cette nouvelle collaboration à LExpress.fr), je me dis que la pige a du bon si l'on peut patienter pour être payé...
Par contre, j'ai récemment découvert, à l'occasion de ma première déclaration d'impôt, que, malgré mes faibles revenus en 2012, j'étais imposable. En effet, en tant que "pièce rapportée", je ne bénéficie pas de l'exemption fiscale de mon conjoint chercheur. Première désillusion. Mais en plus j'ai appris (oui, parce que je ne m'étais pas intéressée à la question pensant être exemptée d'impôt...) qu'on est imposable dès le premier dollar gagné dans ce merveilleux pays de la soit disant libre entreprise et du gouvernement réduit à sa plus simple expression ! Alors qu'en France je touchais la prime pour l'emploi (du fait de mon faible salaire, mais aussi de l'abattement fiscal dont bénéficient les journalistes, j'avoue !), "ici, chacun a sa part d'impôt", m'a confirmé une des membres de l'équipe mobilisée par le service international de l'université du Texas pour assister les visiteurs internationaux dans leur première déclaration d'impôt US (merci UT !).
French District précise que l'on paie 10 % d'impôt fédéral sur le revenu si l'on gagne moins de 8 925 $ et ainsi de suite jusqu'à 39,6 % si l'on gagne 400 000 $ annuels ou plus. Dans mon cas, cela correspondait plutôt à 6 %. Mais dans la mesure où je n'avais pas du tout prévu de payer des impôt, ça faisait mal quand même.
Heureusement, Emmanuel Saint-Martin, le fondateur de French Morning et mon principal employeur de ce côté de l'Atlantique, m'a révélé le secret d'un impôt sur le revenu réduit au minimum : les frais professionnels, dans lesquels il ne faut pas hésiter à inclure une partie du loyer si on travaille depuis la maison. Le système de déclaration de revenus mis à disposition par l'université du Texas ne permet pas de déclarer plus 5 000 $ de frais et il restait encore un peu d'impôt à payer. Mais cela a préservé ma santé financière nouvellement acquise.
Reste maintenant à trouver un moyen d'optimiser l'impôt que je devrai payer sur mes revenus tous neufs l'année prochaine. Je n'ai pas franchement envie de me lancer dans la collection de justificatifs fiscaux comme le fait la femme d'un collègue de Cyril... (Impressionnante photo n'est-ce pas ?!) Surtout qu'en tant qu'étrangère, je n'ai pas le droit de télédéclarer ! Je commence à comprendre pourquoi il y a autant de cabinets spécialisés dans les déclarations d'impôt maintenant...

lundi 15 avril 2013

Retours de SXSW -enfin !

J'ai eu un coup de mou après South by Southwest. Il faut dire que je n'ai pas chômé pendant les dix jours de ce festival de musique et d'internet figurant parmi les plus grands au monde !
Comme LeMonde.fr ainsi que LeFigaro.fr avaient leurs envoyés spéciaux au volet interactif du festival,
tandis que LesEchos.fr avaient décidé de s'appuyer sur l'agence de communication Emakina pour en assurer la couverture (no comment...)
et que le co-fondateur de l'agence Telsa, Martin Pasquier, s'est associé à Knowtex.com pour monter l'excellent projet Rock my SXSW,
j'avais décidé de me concentrer sur le volet musical du festival.
Mais j'ai quand même écrit sur cet incontournable rendez-vous du net pour French Morning, pour qui j'ai aussi traité de l'arrivée d'OverBlog de ce côté-ci de l'Atlantique. Et fait une pige pas du tout prévue pour l'Usine digitale, la rubrique du site internet de L'Usine Nouvelle consacrée à l'industrie numérique.
Mon coup de cœur musical du festival : les Franco-Américains de Cosmic Suckerpunch.
Pour French Morning, après être revenue sur l'absence de soirée France Rocks, je suis aussi allée à la rencontre de ces groupes francophones faisant le déplacement sans agent, ni label pour les soutenir.
Et j'ai autant écrit pour Ouest-France que pour French Morning cette année (en faisant un article d'annonce d'Austin-Angers Music 2013, puis en  revenant sur la façon dont les Angevins ont occupé la place), car c'est la rédaction du Maine-et-Loire qui passait commande cette année et pas les pages nationales, où l'espace est beaucoup plus réduit. Le jumelage entre Austin et Angers continuant de prendre de l'ampleur, il semble logique que la couverture s'accroisse... Surtout quand ce sont de vrais échanges économiques et culturels plutôt que de belles cérémonies officielles auxquels ont assiste !
La pige pour La Lettre du Spectacle était également plus longue cette année. Et pour cause : son rédacteur en chef m'a demandé de comparer les participations à SXSW de la France avec celles des Pays-Bas et de l'Argentine ! Le sujet m'a un peu surpris au départ, et quand le consulat des Pays-Bas m'a envoyé les liens en néerlandais, je me suis demandé comment j'allais m'en sortir, mais tout s'est bien fini.
Plus tôt, j'avais fait un autre papier d'annonce, plus général, pour Le Ben Franklin Post, le webmagazine édité par l'agence France USA Media.
Philippe Beer-Gabel en concert à la Spider House Ballroom.
Voilà, je crois que je n'oublie rien ! J'aurais bien pigé pour Les Inrocks, étant donné qu'ils n'envoyaient personne cette année. Mais le magazine m'a fait savoir que SXSW, "c'est devenu beaucoup trop la foire aux bestiaux" pour qu'ils daignent le couvrir... Moi il me semble justement que c'est intéressant de raconter ce côté "foire aux bestiaux" caractérisant aujourd'hui SXSW. Ce côté usine à gaz qui fait s'interroger le musicien français Philippe Beer-Gabel, qui était récemment en tournée dans le Sud du pays : "Comment voulez-vous être entendus quand il y a autant de gens qui veulent jouer et personne pour les écouter ?"
Je trouve passionnant de chercher à comprendre ce qui continue d'attirer les groupes chaque mois de mars à Austin et je soupçonne Les Inrocks d'avoir fait des arbitrages financiers plutôt qu'éditoriaux. Il me semble que la pige que j'avais faite pour eux au sujet des cinémas Alamo Drafthouse l'été dernier pouvait inspirer confiance au rédacteur en chef musique. Mais je suis sans doute pas assez modeste et trop mauvaise langue.
De même, je trouve que les premiers pas de Lys (groupe rennais d'inspiration Placebo) en Amérique auraient mérité d'être racontés. Outre une place dans la programmation officielle du festival d'Austin, lors de la soirée de lancement de la quinzaine de la francophonie au Texas, le 8 mars, juste avant SXSW, ils ont joué devant 2 000 personnes sur une scène de plein air de Houston ! Mais je n'ai pas réussi à vendre la pige (il n'y a pas pléthore de médias culturels ni généralistes dans la région de Rennes faut dire !). Je vous renvoie donc à la vidéo ci-dessous pour en savoir plus (j'aime beaucoup le passage du cireur de chaussures chantant mis en avant comme image de la vidéo ! Il se trouve vers la quatrième minute).
Voilà ! Je sais que j'aurais dû écrire tout ça beaucoup plus tôt. Mais depuis SXSW, j'ai travaillé sur
l'opposition au mariage pour tous français en Amérique du Nord (si, si, ça existe !) et celle à la peine capitale pour French Morning,
le nouveau sénateur Tea Party du Texas Ted Cruz, qui fait sensation à Washington, pour l'édition électronique de 20 minutes Suisse, nouveau client de France USA Media,
les Latinos de l'église catholique US pour Témoignage Chrétien, où j'ai été publiée avec ma consœur et amie Noémie Taylor (merci encore pour cette jolie opportunité de pige Noémie !)
et sur l'impact de la réforme migratoire à venir sur l'agriculture pour La France Agricole, où j'ai été publiée avec Noémie et Martha Peciña, journaliste française récemment revenue vivre à Miami, avec qui nous caressons le projet d'un collectif pigistes à l'échelle du Sud des Etats-Unis, la South Connection (affaire à suivre !).
Tout en poursuivant la mise en place d'une nouvelle collaboration, pour Lexpress.fr, pour qui nous assurons un desk de nuit avec Noémie, Martha et Samantha Vandesteen, installée à San Francisco. Il s'agit de retravailler des dépêches AFP avant mise en ligne, ce qui me botte bien quand cela me donne l'occasion de traiter des nouvelles chiliennes ou concernant l'emploi. Et représente aussi l'immense intérêt de nous assurer à chacune un revenu fixe nous rapprochant (voire nous garantissant, nous ne faisons pas toutes le même volume horaire) de la somme nécessaire pour valider des trimestres de retraite (près de 7 400 euros annuels tout de même, si j'ai bien compris...).
Et sans oublier le dernier épisode du feuilleton National Labor Relations Board (l'agence fédérale focalisant les crispations employeurs/salariés, mais aussi démocrates/républicains à l'échelle nationale) pour Planet Labor (qui a un nouveau site très bien fait, jetez-y un coup d’œil même si c'est réservé aux abonnés !).
Je me suis aussi rendue trois fois à Houston, pour des raisons diverses, mais pas toujours professionnelles, j'avoue ! Ce qui fait que j'ai un peu décollé de mon ordi et décroché d'internet, cela m'a fait le plus grand bien !
Martin Pasquier et Arthur Bodolec.
J'ai aussi besoin de temps pour digérer toute l'information ingurgitée sur le merveilleux monde digital ayant tendance à devenir le nôtre. Je ne suis sans doute pas austinite en cela, mais je suis tout sauf une early adopteuse, alors à l'heure où je vous écris, je suis tout juste en train de valider mon choix de Feedly comme nouvel agrégateur de flux RSS en remplacement de Google Reader et c'est seulement après avoir rencontré un designer de Feedly, Arthur Bodolec, dans le cadre de SXSW et lui avoir promis de tester son application que je l'ai installée sur mon smartphone ! Bon, et l'annonce de la disparition programmée de Google Reader en juin a servi de déclic, comme pour beaucoup de monde si j'en crois la mise en avant de Feedly dans le marché aux applications d'Android et la vitesse à laquelle la startup résout en ce moment les bugs... C'est surtout pour cette dernière raison que je vous conseille Feedly. La solution est très chouette et de plus en plus agréable à utiliser chaque jour.
En attendant d'avoir l'opportunité de creuser des sujets numériques à l'occasion de SXSW (dès l'année prochaine j'espère !), je vous renvoie aux bilans de l'édition 2013 réalisés par Martin Pasquier (en anglais) et Emmanuel Durand (en français). Moi je retourne à mes travaux sur la réforme migratoire et l'adaptation de l'agriculture états-unienne au réchauffement climatique !