vendredi 9 août 2013

A Austin, les chevilles ouvrières de la construction sont mexicaines

S’il y a une ville qui symbolise le boom économique texan à l’heure actuelle, c’est la capitale de l’Etat. Quasiment dix fois plus petite que New York, qui domine le classement des villes américaines à plus fortes croissances démographiques en valeurs absolues, Austin se trouve juste derrière Los Angeles et deux autres cités texanes (mais bien plus étendues qu’elle : Houston et San Antonio) dans ce top cinq établi par le Recensement américain. Quant à sa future banlieue, la ville voisine de San Marcos, elle affiche le taux de progression record de 4,91 % par rapport à l’année antérieure, le plus fort enregistré dans le pays l’an dernier.
Dans la région d’Austin plus que dans quelconque autre endroit des Etats-Unis, on construit donc. Des logements, mais aussi des écoles, des hôpitaux, des bureaux, des campus universitaires, des centres commerciaux, des ponts, des échangeurs autoroutiers… Et à chaque fois ou presque, il y a des Mexicains sur les chantiers.
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Retrouvez la totalité de mon reportage à la rencontre des travailleurs de la construction immigrés du Mexique à Austin dans Le Ben Franklin Post, magazine de l'agence France USA Media

Ce sera notamment l'occasion de découvrir un acteur majeur de la défense des travailleurs immigrés : le  Workers Defense Project, une association qui vient de remporter une bataille emblématique à Austin. 
L'article présente le bras de fer qui l'oppose au porteur du plus important projet d’hôtel de luxe JW Marriott lancé à ce jour. Depuis sa rédaction, le Workers Defense Project a fait l'objet d'un papier dans le New York Times (ça fait toujours son petit effet...), mais surtout obtenu gain de cause auprès de la ville d'Austin, qui a annulé près de quatre millions d'incitations à s'implanter dans la capitale du Texas, jugeant que le groupe Marriott n'a pas respecté ses engagements salariaux vis-à-vis de treize charpentiers employés sur le chantier.