mardi 5 novembre 2013

De l'usage des coupons de réduction à la pharmacie (si, si !)

Aujourd'hui, je suis allée acheter des médicaments délivrés sur ordonnance. Pas de quoi faire un post de blog me direz-vous. Sauf que pour l'un des ces médicaments, j'ai utilisé un bon de réduction semblable à ceux qu'on utilise ici pour ses courses alimentaires, son shoping en ligne ou ses achats de vêtements, et que je n'aurais jamais cru ça possible...
Il est vrai que je l'ai assez peu utilisé depuis notre arrivée aux US il y a deux ans (je touche du bois), mais le système de santé américain ne finit pas de m'étonner ! J'ai donc décidé de vous livrer ma petite histoire...

Elle commence hier, quand le pharmacien m'annonce le mauvaise nouvelle : “Votre assurance applique un forfait de cent dollars sur le remboursent du médicament, ce qui en porte le coût à 144,98 dollars.“ Ah.
Sur ce, comme je n'ai pas un besoin urgent de ce médicament, j'accepte la proposition du pharmacien d'envoyer un message à mon médecin pour lui demander s'il est possible d'utiliser un médicament générique, bien que j'aie toute confiance en ce médecin (c'est-à-dire que je ne la soupçonne pas de se faire du beurre sur mon dos en touchant une commission du labo sur les ventes effectuées sur les prescriptions qu'elles a faites), pense qu'il y a une bonne raison pour qu'on m'ait prescrit ce médicament plutôt qu'un autre et craint, s'agissant d'un anti-douleur, que celle-ci soit moins bien prise en charge par un générique.

Tel était mon état d'esprit jusqu'à ce que je reçoive un coup de fil du cabinet médical ce matin : "Vous pouvez aller sur le site internet du médicament imprimer un coupon de réduction. Cela devrait vous permettre d'acheter le médicament moins cher."
Bon sang, mais c'est bien sûr ! Comment n'y ai-je pas pensé plus tôt ?! Les labos essayent de se faire un maximum de thunes sur le dos de patients mal informés en pratiquant des tarifs excessifs, mais sont prêts à les revoir à la baisse pour quand même vendre leurs produits à un maximum de malades !

(En même temps, comme les médecins ne donnent pas les ordonnances aux patients mais les envoient directement à la pharmacie de leur choix ici, je pouvais difficilement me renseigner sur le médicament en amont de mon passage à la pharmacie et découvrir par moi-même cette possibilité d'obtenir une réduction. Mais fermons là cette parenthèse, je dois bien l'avouer : étant donné que mon assurance santé couvre les dépenses de médicaments (oui, parce que toutes les assurances santé ne couvrent pas les dépenses de médicaments...), je n'aurais jamais eu l'idée d'aller chercher une ristourne en ligne.)

Là où ça se corse, même en tant que patiente assurée et couverte par une bonne assurance santé, c'est que "le coupon ouvrant droit à un maximum de cent dollars de réduction pour les patients assurés ne peut en principe pas couvrir un forfait d'assureur", me prévient la pharmacienne qui s'est occupée de moi ce matin. Ah. (Encore ah !)
Eh bien, faisons comme si je n'étais pas assurée, et voyons quel est le coût du médicament si on y applique la réduction hors assurance. "166 dollars" (et je ne sais plus combien de centimes). Ah. (Re-ah !)
Je me vois déjà en train de rappeler le cabinet médical pour vérifier si vraiment il ne peut pas prescrire plutôt un générique. Mais avec la pharmacienne, nous tentons le tout pour le tout et combinons la réduction offerte par le labo avec la couverture offerte par mon assurance santé. Et là, le miracle se produit : je peux finalement acheter le précieux médicament pour 44,98 dollars seulement !
Je repars, impatiente de donner un "feedback" positif sur cette fabuleuse "expérience de consommateur" pour avoir la possibilité de gagner 3000 dollars à l'issue d'un tirage au sort organisé par la pharmacie, en ayant l'impression d'avoir fait une affaire et, portée par cette bonne nouvelle, en profite pour faire quelques emplettes au drugstore accueillant la pharmacie, avant de faire un crochet par Walmart en rentrant à la maison. Tout est bien qui finit bien dans le merveilleux monde du "bizness" à l'américaine !

Mais je ne suis décidément pas bon public. Et ce n'est pas tout à fait ainsi que cela s'est passé...
J'ai bien pu acheter le médicament pour 45 dollars. Mais en réalité, j'ai essayé de comprendre comment ce forfait d'assurance a finalement pu être réduit ou disparaître, ce que j'ai payé au juste et ce que mon assurance et le coupon ont pris en charge au juste. Mais il n'est rien ressorti rien de bien clair de la discussion avec la pharmacienne (hormis qu'une de ses copines, originaire d'Allemagne, ne comprend rien non plus à ce qu'elle fait...).
Je suis repartie en me disant que les Américains non plus ne doivent rien comprendre au drôle de métier de ma pharmacienne, qui a elle-même indiqué "passer la moitié de (son) temps à régler des problèmes de couverture santé et de coût des médicaments". Ça m'a gonflé de devoir à nouveau zigzaguer entre les rayons du drugstore pour quitter la pharmacie. Puis de devoir traverser le parking du Walmart pour rentrer à la maison.

Mais j'attends maintenant avec impatience la feuille de remboursement de mon assureur pour, j'espère, découvrir ce qu'il s'est vraiment passé et donner un épilogue à cette histoire. Stay tuned!

mercredi 16 octobre 2013

'Mopacalypse" en vue !

A défaut de trouver des alternatives à la voiture individuelle, le Texas a besoin de routes plus larges et Austin doit se préparer à une "Mopacalypse", prévenait hier l'Austin American Statesman en détaillant le programme des travaux prévus au cours des deux années à venir pour ajouter une voie payante de chaque côté de la fameuse autoroute de l'ouest de la ville (le reste des voies restant gratuit).
Porté par des créations d'emploi en pagaille, le nord-ouest d'Austin est en plein essor, tandis que le sud-ouest de la ville, son Zilker park et ses beaux quartiers, restent extrêmement prisés. Donc forcément la circulation sur l'axe routier suivant la ligne de chemin de fer Missouri-Pacifique (Mopac) s'intensifie et la durée des trajets s'allongent.
Moi qui me rends régulièrement dans la commune du nord-ouest de l'agglomération Cedar Park depuis le centre d'Austin (ou plutôt le nord du centre maintenant), j'ai l'impression que la fluidité de la circulation décline de semaine en semaine. Et les statistiques faisant état d'une rapide croissance démographique corroborent fortement cette impression.
Des projets pour améliorer le réseau de bus et développer celui de trains existent, même si je n'ai pas pris le temps de m'en faire l'écho ici (mea culpa !). Mais ils avancent lentement.
Signe de l'essor de la capitale du Texas, le lancement de ces travaux démontre donc aussi la dépendance des Texans à la voiture et la priorité donnée dans cet Etat à ce mode de transport.

lundi 7 octobre 2013

Réforme de l'immigration : piqûre de rappel

A Austin comme dans des dizaines d'autres villes du pays on a manifesté samedi en faveur d'une réforme migratoire d'envergure dans le cadre d'une "journée nationale pour la dignité et le respect" ayant rassemblé des dizaines de milliers de personnes à l'échelle du pays, selon les médias nationaux.
(cf. My Texas).

Avec des slogans comme le prosaïque "Nous travaillons dur, taxez-nous !", le poétique "Tu es mon autre moi" ou le traditionnel "Le peuple uni jamais ne sera vaincu", c'est surtout Obama qui était interpellé. "Le vote latino t'as fait président, il faut que tu tiennes ta promesse", lui a-t-on notamment rappelé.
Mais ce qui frappait par rapport aux défilés au cours du premier semestre, avant que les Républicains de la Chambre des Représentants ne commencent à élaborer une contre-proposition au projet de loi du Sénat, et quand un vote d'ici à la fin de l'année semblait encore possible, c'est que ce sont avant tout des familles qui ont manifesté (cf. diaporama à la fin de ce billet).
Force drapeaux américains à l'appui, le thème douloureux de l'arrêt des reconduites à la frontière afin de permettre aux familles de rester unies en attendant que le Congrès agisse était particulièrement présent.  

"Dans le comté de Travis [où se trouve Austin], on déporte plus de sans -papiers ayant commis des délits mineurs que dans tout autre de l'Etat", a dénoncé Antolin Aguirre, coordinateur régional de la Coalition d'Austin pour les droits des immigrés, à peine le groupe de quelque 150 personnes arrivé au Woolridge square park fraîchement rénové.
(Ce serait le plus ancien des pars d'Austin et il se trouve entre les neuvième et dixième rues du centre-ville, le long de Guadalupe street si vous voulez aller jeter un coup d’œil à cette rénovation que j'ai trouvée réussie.)
"Chaque journée qui passe sans vote d'une réforme migratoire d'envergure, ce sont 1100 personnes qui sont reconduites à la frontière", a embrayé Alejandro Caceres, co-directeur de la Coalition pour les droits des migrants. Avant que deux jeunes femmes nées aux Etats-Unis ne racontent les histoires de leurs familles seulement à moitié reconnues par les autorités de ce pays. Que deux hommes aux cheveux parsemés de blanc réclament des papiers pour pouvoir travailler plus sereinement. Et qu'une mère de famille témoigne comment la Coalition pour les droits des immigrés était ce qui lui donnait l'espoir de retrouver bientôt son mari renvoyé à la frontière il y a sept mois.
En attendant, elle ne porte plus que le nom de son père, refusant d'utiliser son second nom de famille -correspondant à celui de son mari absent, tant qu'il ne sera pas de retour. "La peine n'est pas dans les histoires véhiculées par les médias. Elle est dans le cœur des familles", concluait très justement cette femme, me faisant beaucoup relativiser mes soucis de renouvellement de permis de conduire et le délai que prennent actuellement les services migratoires pour répondre à ma demande de changement de statut migratoire...
Entre son témoignage et celui, tout aussi poignant, d'une Salvadorienne qui concluait une tournée aux Etats-Unis afin d'expliquer la hausse de l'immigration en provenance de son pays et du Honduras voisin par la situation économique et sociale dramatique dans laquelle se trouvent ces deux pays, situation à laquelle les Etats-Unis ne sont pas tout à fait étranger, j'avais eu mon compte d'émotions pour la journée et je suis rentrée, plus déterminée que jamais à témoigner des réalités de l'immigration latino aux Etats-Unis.
manifestation 5 octobre 2013

dimanche 29 septembre 2013

Le poids des Asiatiques à Austin reconnu

L'orage n'a pas découragé la foule.
Signe de la diversité croissante de la capitale du Texas tout comme de la présence de plus en plus marquée des communautés asiatiques aux Etats-Unis, Austin a inauguré hier son centre asiatico-américain.
Situé au nord-est de la ville (8401 Cameron road), l'Asian American Resource Center vise à informer le grand public sur l'histoire des Asiatiques au centre du Texas en particulier au travers d'expositions, de conférences et de projections de films, mais aussi à diffuser les cultures asiatiques et asiatico-américaine par le biais de spectacles, cours de yoga ou de taï-chi-chuan, dégustations de thé, parties de mahjong, etc.
C'est le maire d'Austin qui a coupé le ruban.
Imaginé il y a une vingtaine d'années par les organisations asiatiques d'Austin réunies en réseau, l'espace est aussi, bien entendu, un formidable lieu de rencontre pour les ressortissants des différents pays d'Asie vivant à Austin ainsi que les Austinites d'origine asiatique. Et montre que, lorsque des individus ayant des affinités se serrent les coudes et font l'effort d'aplanir leurs différences, ils peuvent parvenir à de beaux résultats. Associations humanitaires, professionnelles, de Bangladais, Cambodgiens, Chinois, Coréens, Indiens, Philippins, Taïwanais et Vietnamiens, ont dû investir dans le projet. Mais la ville d'Austin a par la suite investi plusieurs millions de dollars dans le terrain et le bâtiment, puis une équipe d'une demi-douzaine de salariés, tandis que le gouvernement fédéral a soutenu le projet à hauteur de plusieurs centaines de milliers de dollars.
L'inauguration était donc une belle fête, dont je vous laisse découvrir plus de clichés dans le diaporama ci-dessous. Mais ce que l'évènement a surtout démontré selon moi, c'est le poids d'une communauté représentant plus de 6% de la population d'Austin lors du dernier recensement, en 2010, au-dessus de la moyenne de l'Etat (3,8%) tout comme de celle du pays (4,8%, toujours en 2010, mais déjà actualisé à 5,1%  en 2012 sur les State & County Quick Facts du Recensement américain).
On en parle peu, mais le nombre de personnes se déclarant Asiatiques a progressé de plus de 43% aux Etats-Unis entre 2000 et 2010, devant les Hispaniques, à 43,3 % contre 43%. Et le Texas bat des records, puisque l'évolution du nombre d'Asiatiques a été de +72% à la même période (devant la Floride à +71% et la Pennsylvanie à +62%). Même si "l'ouest des Etats-Unis comporte une proportion d'Asiatiques plus forte que tout autre région du pays", leur part "a diminué dans l'ouest tandis qu'elle a augmenté dans le sud" entre les deux derniers recensement, souligne le Recensement.
Dans le comté de Travis où se trouve l'essentiel de la ville d'Austin, cette évolution n'est "que" de +26,1%. Mais cela reste notable. Et devrait inciter les Austinites à profiter de cet Asian American Resource Center flambant neuf...
Asian American Resource Center opening ceremony

mardi 17 septembre 2013

Drôle d'anniversaire

Il y a dix jours, cela a fait tout juste deux ans que je débarquais à Austin. Je ne vais pas me cacher derrière mon petit doigt, je n'ai pas écrit le jour J car je n'ai pas pris le temps. Mais je dois dire que je n'avais pas non plus tellement le cœur à marquer l'occasion. Car c'est un drôle d'anniversaire que j'ai vécu :
encore fatiguée par un petit souci de santé et un nouveau déménagement (oui, parce que comme je l'écrivais il y a un an et demi, les logements proposés à la location "ne sont pas toujours bien entretenus", nous l'avons à nouveau vérifié dans la portion de maison individuelle que nous avons louée fort cher pendant presque un an et demi, tout en étant envahis de rats, de souris, en recevant des visites de cafards, en gérant des soucis de plomberie, de toiture, de frigo...) ;
Image : RethinkGood.com.
privée de permis de conduire par de nouvelles dispositions texanes obligeant le Department of Public Safety délivrant les permis de conduire de l'Etat à vérifier les statuts migratoires des étrangers auprès des services migratoires américains -qui ont mis trois semaines à me retrouver dans leurs fichiers (!) ;
devant faire face à un licenciement qui ne disait pas son nom à Lexpress.fr -qui a mis brutalement fin aux permanences nocturnes que nous assurions depuis le mois de mars avec quatre consœurs américaines (on cherche encore à comprendre pourquoi et comment exactement, mais je penche pour l'explication financière, étant donné qu'on s'est battues pour ne pas être trop sous-payées...) ;
venant de découvrir qu'après avoir payé mes impôts US, je devais en plus 643€ euros au fisc français en dépit de la faiblesse des salaires que j'ai touché en France (et de mon abattement fiscal de journaliste...), car oui, le taux minimal de 20 % des non-résidents fiscaux s'applique sur tous les revenus touchés en France, y compris les maigres salaires qu'une correspondante à l'étranger pigiste galère à placer (et en plus les dons aux associations n'ouvrent pas droit à abattement fiscal...) ;
Image : UnMondeAilleurs.net.
et peinant à planifier des voyages avec mon conjoint, lui-même soumis à pas mal de pression dans le monde merveilleux de la recherche publique américaine ne bénéficiant d'aucun financement à long terme (lassée des extensions de visa en forme de bouts de chandelles, j'ai d'ailleurs décidé de ne plus être sa "dependent" et de demander mon propre visa de correspondante pour les médias étrangers -j'attends la réponse dans les semaines voire les jours qui viennent ; je vous invite à croiser les doigts avec moi).

Je vous passe le détail des visites chez le vétérinaire (sachez juste que les ophtalmologistes pour animaux de compagnie, ça existe, et qu'en deux rendez-vous on a réussi à dépenser 340$ en disant non à bien des dépenses suggérées...). Je crois que vous avez saisi mon état d'esprit.
Même si j'ai commencé ce blog tout de suite après mon arrivée en évoquant les problèmes de la sécheresse, du terrorisme et du nationalisme qui en a découlé, de la peine de mort, de l'immigration, des transports et des inégalités sociales, j'étais nostalgique de l'excitation des débuts ou de Texas Families samedi 7 septembre.
Entre temps, j'ai découvert des bouts de l'Oklahoma, du Kansas et du Missouri à l'occasion d'un road trip éclair pour un déplacement professionnel de Cyril. C'était bien et cela nous a permis de nous changer les idées, même si les soucis (notamment vétérinaires, puisque nous avons dû voyager avec le chat) nous ont pas mal poursuivis...
Mais hier j'ai enfin récupéré mon permis (sans aucune explication des services migratoires sur leur incapacité à me retrouver, ni le délai qu'il leur a fallu pour répondre au DPS du Texas pour le moment...). Et avant-hier le rédacteur en chef de l'agence France USA Media basée à Los Angeles m'a branché sur le cinquantenaire de l'assassinat de Kennedy à Dallas le 22 novembre 1963. Donc je crois que je commence à inverser la tendance. On y croit !

vendredi 9 août 2013

A Austin, les chevilles ouvrières de la construction sont mexicaines

S’il y a une ville qui symbolise le boom économique texan à l’heure actuelle, c’est la capitale de l’Etat. Quasiment dix fois plus petite que New York, qui domine le classement des villes américaines à plus fortes croissances démographiques en valeurs absolues, Austin se trouve juste derrière Los Angeles et deux autres cités texanes (mais bien plus étendues qu’elle : Houston et San Antonio) dans ce top cinq établi par le Recensement américain. Quant à sa future banlieue, la ville voisine de San Marcos, elle affiche le taux de progression record de 4,91 % par rapport à l’année antérieure, le plus fort enregistré dans le pays l’an dernier.
Dans la région d’Austin plus que dans quelconque autre endroit des Etats-Unis, on construit donc. Des logements, mais aussi des écoles, des hôpitaux, des bureaux, des campus universitaires, des centres commerciaux, des ponts, des échangeurs autoroutiers… Et à chaque fois ou presque, il y a des Mexicains sur les chantiers.
(...)
Retrouvez la totalité de mon reportage à la rencontre des travailleurs de la construction immigrés du Mexique à Austin dans Le Ben Franklin Post, magazine de l'agence France USA Media

Ce sera notamment l'occasion de découvrir un acteur majeur de la défense des travailleurs immigrés : le  Workers Defense Project, une association qui vient de remporter une bataille emblématique à Austin. 
L'article présente le bras de fer qui l'oppose au porteur du plus important projet d’hôtel de luxe JW Marriott lancé à ce jour. Depuis sa rédaction, le Workers Defense Project a fait l'objet d'un papier dans le New York Times (ça fait toujours son petit effet...), mais surtout obtenu gain de cause auprès de la ville d'Austin, qui a annulé près de quatre millions d'incitations à s'implanter dans la capitale du Texas, jugeant que le groupe Marriott n'a pas respecté ses engagements salariaux vis-à-vis de treize charpentiers employés sur le chantier.

jeudi 9 mai 2013

Obama vient débattre de politique économique dans la capitale du Texas

Barack Obama vient à Austin... et je n'y suis pas ! Je suis en vacances dans la péninsule du Yucatan... Mais je voulais tout de même partager ici l'article du Texas Tribune donnant le programme présidentiel. Et surtout celui qui explique comment le déplacement relance le débat sur le miracle économique texan. En multipliant les incitations à s'implanter pour les entreprises, l'Etat et sa capitale ont créé un nombre impressionnant d'emplois (pas le temps de les rechercher maintenant, désolée !). Mais les difficultés à financer les écoles et les infrastructures de transport ou d'approvisionnement en eau montrent les limites du modèle texan. Nul doute que Barack Obama va mettre le doigt là où ça fait mal pour défendre son bilan et ses mesures. La conversation va être intéressante à suivre aujourd'hui à Austin !

mercredi 24 avril 2013

Encore des histoires de sous

Suite au vœu d'indépendance financière que j'avais formulé au début de l'année, un petit mot pour vous raconter qu'il est en passe d'être réalisé. J'attends encore de nombreux règlements de piges réalisées au premier trimestre (dont un remontant au mois de janvier et un autre ne datant "que" du mois dernier, mais plutôt conséquent...) et je ne connais pas tous les montant de ces futurs salaires, mais je pense que je vais être à 2 000 euros nets mensuels environ, tous salaires (en euros et en dollars) compris. Donc plus que ce que je n'ai jamais gagné en presse régionale ! Je ne me fais pas d'illusions : je sais que l'effet South by Southwest joue à plein et que les péripéties d'Armstrong, au début de l'année, m'ont bien aidée. Mais avec ce second trimestre s'ouvrant sur une série de nouvelles collaborations à l'occasion de l'explosion d'une usine d'engrais située au Nord d'Austin et un minimum de revenus a priori assurés pour cet été (grâce à cette nouvelle collaboration à LExpress.fr), je me dis que la pige a du bon si l'on peut patienter pour être payé...
Par contre, j'ai récemment découvert, à l'occasion de ma première déclaration d'impôt, que, malgré mes faibles revenus en 2012, j'étais imposable. En effet, en tant que "pièce rapportée", je ne bénéficie pas de l'exemption fiscale de mon conjoint chercheur. Première désillusion. Mais en plus j'ai appris (oui, parce que je ne m'étais pas intéressée à la question pensant être exemptée d'impôt...) qu'on est imposable dès le premier dollar gagné dans ce merveilleux pays de la soit disant libre entreprise et du gouvernement réduit à sa plus simple expression ! Alors qu'en France je touchais la prime pour l'emploi (du fait de mon faible salaire, mais aussi de l'abattement fiscal dont bénéficient les journalistes, j'avoue !), "ici, chacun a sa part d'impôt", m'a confirmé une des membres de l'équipe mobilisée par le service international de l'université du Texas pour assister les visiteurs internationaux dans leur première déclaration d'impôt US (merci UT !).
French District précise que l'on paie 10 % d'impôt fédéral sur le revenu si l'on gagne moins de 8 925 $ et ainsi de suite jusqu'à 39,6 % si l'on gagne 400 000 $ annuels ou plus. Dans mon cas, cela correspondait plutôt à 6 %. Mais dans la mesure où je n'avais pas du tout prévu de payer des impôt, ça faisait mal quand même.
Heureusement, Emmanuel Saint-Martin, le fondateur de French Morning et mon principal employeur de ce côté de l'Atlantique, m'a révélé le secret d'un impôt sur le revenu réduit au minimum : les frais professionnels, dans lesquels il ne faut pas hésiter à inclure une partie du loyer si on travaille depuis la maison. Le système de déclaration de revenus mis à disposition par l'université du Texas ne permet pas de déclarer plus 5 000 $ de frais et il restait encore un peu d'impôt à payer. Mais cela a préservé ma santé financière nouvellement acquise.
Reste maintenant à trouver un moyen d'optimiser l'impôt que je devrai payer sur mes revenus tous neufs l'année prochaine. Je n'ai pas franchement envie de me lancer dans la collection de justificatifs fiscaux comme le fait la femme d'un collègue de Cyril... (Impressionnante photo n'est-ce pas ?!) Surtout qu'en tant qu'étrangère, je n'ai pas le droit de télédéclarer ! Je commence à comprendre pourquoi il y a autant de cabinets spécialisés dans les déclarations d'impôt maintenant...

lundi 15 avril 2013

Retours de SXSW -enfin !

J'ai eu un coup de mou après South by Southwest. Il faut dire que je n'ai pas chômé pendant les dix jours de ce festival de musique et d'internet figurant parmi les plus grands au monde !
Comme LeMonde.fr ainsi que LeFigaro.fr avaient leurs envoyés spéciaux au volet interactif du festival,
tandis que LesEchos.fr avaient décidé de s'appuyer sur l'agence de communication Emakina pour en assurer la couverture (no comment...)
et que le co-fondateur de l'agence Telsa, Martin Pasquier, s'est associé à Knowtex.com pour monter l'excellent projet Rock my SXSW,
j'avais décidé de me concentrer sur le volet musical du festival.
Mais j'ai quand même écrit sur cet incontournable rendez-vous du net pour French Morning, pour qui j'ai aussi traité de l'arrivée d'OverBlog de ce côté-ci de l'Atlantique. Et fait une pige pas du tout prévue pour l'Usine digitale, la rubrique du site internet de L'Usine Nouvelle consacrée à l'industrie numérique.
Mon coup de cœur musical du festival : les Franco-Américains de Cosmic Suckerpunch.
Pour French Morning, après être revenue sur l'absence de soirée France Rocks, je suis aussi allée à la rencontre de ces groupes francophones faisant le déplacement sans agent, ni label pour les soutenir.
Et j'ai autant écrit pour Ouest-France que pour French Morning cette année (en faisant un article d'annonce d'Austin-Angers Music 2013, puis en  revenant sur la façon dont les Angevins ont occupé la place), car c'est la rédaction du Maine-et-Loire qui passait commande cette année et pas les pages nationales, où l'espace est beaucoup plus réduit. Le jumelage entre Austin et Angers continuant de prendre de l'ampleur, il semble logique que la couverture s'accroisse... Surtout quand ce sont de vrais échanges économiques et culturels plutôt que de belles cérémonies officielles auxquels ont assiste !
La pige pour La Lettre du Spectacle était également plus longue cette année. Et pour cause : son rédacteur en chef m'a demandé de comparer les participations à SXSW de la France avec celles des Pays-Bas et de l'Argentine ! Le sujet m'a un peu surpris au départ, et quand le consulat des Pays-Bas m'a envoyé les liens en néerlandais, je me suis demandé comment j'allais m'en sortir, mais tout s'est bien fini.
Plus tôt, j'avais fait un autre papier d'annonce, plus général, pour Le Ben Franklin Post, le webmagazine édité par l'agence France USA Media.
Philippe Beer-Gabel en concert à la Spider House Ballroom.
Voilà, je crois que je n'oublie rien ! J'aurais bien pigé pour Les Inrocks, étant donné qu'ils n'envoyaient personne cette année. Mais le magazine m'a fait savoir que SXSW, "c'est devenu beaucoup trop la foire aux bestiaux" pour qu'ils daignent le couvrir... Moi il me semble justement que c'est intéressant de raconter ce côté "foire aux bestiaux" caractérisant aujourd'hui SXSW. Ce côté usine à gaz qui fait s'interroger le musicien français Philippe Beer-Gabel, qui était récemment en tournée dans le Sud du pays : "Comment voulez-vous être entendus quand il y a autant de gens qui veulent jouer et personne pour les écouter ?"
Je trouve passionnant de chercher à comprendre ce qui continue d'attirer les groupes chaque mois de mars à Austin et je soupçonne Les Inrocks d'avoir fait des arbitrages financiers plutôt qu'éditoriaux. Il me semble que la pige que j'avais faite pour eux au sujet des cinémas Alamo Drafthouse l'été dernier pouvait inspirer confiance au rédacteur en chef musique. Mais je suis sans doute pas assez modeste et trop mauvaise langue.
De même, je trouve que les premiers pas de Lys (groupe rennais d'inspiration Placebo) en Amérique auraient mérité d'être racontés. Outre une place dans la programmation officielle du festival d'Austin, lors de la soirée de lancement de la quinzaine de la francophonie au Texas, le 8 mars, juste avant SXSW, ils ont joué devant 2 000 personnes sur une scène de plein air de Houston ! Mais je n'ai pas réussi à vendre la pige (il n'y a pas pléthore de médias culturels ni généralistes dans la région de Rennes faut dire !). Je vous renvoie donc à la vidéo ci-dessous pour en savoir plus (j'aime beaucoup le passage du cireur de chaussures chantant mis en avant comme image de la vidéo ! Il se trouve vers la quatrième minute).
Voilà ! Je sais que j'aurais dû écrire tout ça beaucoup plus tôt. Mais depuis SXSW, j'ai travaillé sur
l'opposition au mariage pour tous français en Amérique du Nord (si, si, ça existe !) et celle à la peine capitale pour French Morning,
le nouveau sénateur Tea Party du Texas Ted Cruz, qui fait sensation à Washington, pour l'édition électronique de 20 minutes Suisse, nouveau client de France USA Media,
les Latinos de l'église catholique US pour Témoignage Chrétien, où j'ai été publiée avec ma consœur et amie Noémie Taylor (merci encore pour cette jolie opportunité de pige Noémie !)
et sur l'impact de la réforme migratoire à venir sur l'agriculture pour La France Agricole, où j'ai été publiée avec Noémie et Martha Peciña, journaliste française récemment revenue vivre à Miami, avec qui nous caressons le projet d'un collectif pigistes à l'échelle du Sud des Etats-Unis, la South Connection (affaire à suivre !).
Tout en poursuivant la mise en place d'une nouvelle collaboration, pour Lexpress.fr, pour qui nous assurons un desk de nuit avec Noémie, Martha et Samantha Vandesteen, installée à San Francisco. Il s'agit de retravailler des dépêches AFP avant mise en ligne, ce qui me botte bien quand cela me donne l'occasion de traiter des nouvelles chiliennes ou concernant l'emploi. Et représente aussi l'immense intérêt de nous assurer à chacune un revenu fixe nous rapprochant (voire nous garantissant, nous ne faisons pas toutes le même volume horaire) de la somme nécessaire pour valider des trimestres de retraite (près de 7 400 euros annuels tout de même, si j'ai bien compris...).
Et sans oublier le dernier épisode du feuilleton National Labor Relations Board (l'agence fédérale focalisant les crispations employeurs/salariés, mais aussi démocrates/républicains à l'échelle nationale) pour Planet Labor (qui a un nouveau site très bien fait, jetez-y un coup d’œil même si c'est réservé aux abonnés !).
Je me suis aussi rendue trois fois à Houston, pour des raisons diverses, mais pas toujours professionnelles, j'avoue ! Ce qui fait que j'ai un peu décollé de mon ordi et décroché d'internet, cela m'a fait le plus grand bien !
Martin Pasquier et Arthur Bodolec.
J'ai aussi besoin de temps pour digérer toute l'information ingurgitée sur le merveilleux monde digital ayant tendance à devenir le nôtre. Je ne suis sans doute pas austinite en cela, mais je suis tout sauf une early adopteuse, alors à l'heure où je vous écris, je suis tout juste en train de valider mon choix de Feedly comme nouvel agrégateur de flux RSS en remplacement de Google Reader et c'est seulement après avoir rencontré un designer de Feedly, Arthur Bodolec, dans le cadre de SXSW et lui avoir promis de tester son application que je l'ai installée sur mon smartphone ! Bon, et l'annonce de la disparition programmée de Google Reader en juin a servi de déclic, comme pour beaucoup de monde si j'en crois la mise en avant de Feedly dans le marché aux applications d'Android et la vitesse à laquelle la startup résout en ce moment les bugs... C'est surtout pour cette dernière raison que je vous conseille Feedly. La solution est très chouette et de plus en plus agréable à utiliser chaque jour.
En attendant d'avoir l'opportunité de creuser des sujets numériques à l'occasion de SXSW (dès l'année prochaine j'espère !), je vous renvoie aux bilans de l'édition 2013 réalisés par Martin Pasquier (en anglais) et Emmanuel Durand (en français). Moi je retourne à mes travaux sur la réforme migratoire et l'adaptation de l'agriculture états-unienne au réchauffement climatique !

vendredi 8 mars 2013

C'est parti pour dix jours de folie !

Ici et , on a pu lire des commentaires questionnant la pertinence pour une entreprise, un groupe de musique comme un journaliste d'un déplacement à South by Southwest ces derniers jours. Moi-même, en recensant les Français présents pour French Morning, j'ai pu constater que leur nombre était en baisse.
Photo : JoJo Marion pour SXSW.
Cela s'explique bien sûr par le coût du déplacement. Les amis français qui viennent nous rendre visite sont bien placés pour le savoir : la capitale du Texas n'est pas exactement la porte à côté depuis l'Hexagone...
Mais l'ampleur de la manifestation est aussi en cause. Les volets interactif et musical du festival drainent quelques 300 000 personnes sur dix jours chaque mois de mars à Austin. "South by", comme on l'appelle ici, est devenu tellement gros que cela devient très difficile pour un projet de startup ou un groupe de musique émergeant de faire entendre sa voix dans le tohu-bohu ambiant.
Par exemple, presque autant de concerts off s'ajoutent aux deux milliers de représentations programmées dans le cadre des six jours du festival musical. Inhumain !
Les festivaliers au rendez-vous
Après avoir fait un tour en ville hier soir, à la veille du démarrage de la grande messe internet de l'année, je peux vous dire que les festivaliers sont au rendez-vous. Les halls d'hôtels sont remplis de porteurs de badge. Des jeunes à l'allure de geeks consultent des plans quasiment à chaque coin de rue. Les bus sont en retard. Les taxis et les réseaux d'autopartage pris d'assaut. Les locaux soupirent face aux délais de transport.
Bref, SXSW est parti et bien parti et l'intérêt pour ce festival ayant lancé Twitter et Foursquare où les tourneurs viennent faire leur marché d'artistes de talent une fois les geeks partis (dans quatre jours) ne faiblit pas. La ville jumelle d'Austin, Angers, investit 150 000 euros pour faire connaître les artistes angevins aux Etats-Unis et attirer les groupes locaux dans l'Ouest de la France (lire ici). Tandis que les jeunes Français en stage dans des startups américaines que j'ai rencontrés hier soir avaient des lumières dans les yeux. South by est peut-ête devenu une énorme machine commerciale, mais il continue de faire rêver.

samedi 2 février 2013

Austin entre évolution et tradition

Photo : Texas Alliance for life.
Il y a une semaine, la foule se pressait à la foire aux armes d'Austin et les militants anti-avortement manifestaient par milliers devant le Capitole, où le gouverneur du Texas a réitéré son opposition à l'IVG, qui n'existerait pas dans son monde idéal.
Depuis, Rick Perry s'est aussi prononcé en faveur de réductions d'impôts massives. Pas question d'utiliser la prospérité retrouvée pour refinancer des écoles ayant subi de gigantesques coupes budgétaires lors de la précédente session parlementaire texane, il y deux ans.
Et le conseil d'administration du district scolaire d'Austin a voté la création de trois nouveaux établissements non-mixtes en plus du collège-lycée pour filles existant dans le Sud-Ouest d'Austin depuis 2007. (Découvrez leur argumentaire en faveur de la single-sex education ici.)
Il y a des moments comme ça, où Austin semble profondément ancrée dans un Texas traditionaliste, ultra-libéral et violent. Alors que c'est une ville jeune, progressiste, tolérante.
Heureusement, l'actualité récente l'a également rappelé. C'est à Austin qu'un aréopage de Démocrates est venu annoncer le lancement d'un plan visant à accélérer le basculement à gauche de l'Etat. Etant donnée la montée du nombre d'Hispaniques dans la population, il ne manquera pas d'intervenir. La question est de savoir quand. Les Démocrates vont dépenser des millions de dollars pour que cela arrive le plus tôt possible.
Sachant que 85 % des Texans vivent en ville et que la totalité des grandes villes texanes sont démocrates, moi cela me paraîtrait logique que le Texas change de bord rapidement.Comme l'écrit un ancien rédacteur en chef du Texas Monthly dans le numéro spécial des 40 ans du magazine consacré à l'apogée des agglomérations texanes, "même des années de politiques publiques erronées ne peuvent les arrêter. (...) L'opposition entre valeurs rurales et urbaines va être le thème dominant au Texas dans les années qui viennent. Cela devrait donner matière à des lectures intéressantes". Et comme Austin est la scène privilégiée de ces affrontements, même si elle est la plus petite des agglomérations du cœur texan, nous occupons une place de choix pour les observer.

lundi 14 janvier 2013

On se bouscule au portillon d'Armstrong !

Une dépêche AP l'annonçait ce matin : comme c'est aujourd'hui qu'Oprah Winfrey doit interviewer Lance Armstrong à son domicile d'Austin pour une émission qui sera diffusée jeudi soir, une foule de journalistes s'est rassemblée devant son portail dès l'aube. Je passais ce midi dans le quartier, alors je me suis dit que j'allais voir ce que ça donnait. Et comme en atteste le diaporama ci-dessous, je n'ai pas été déçue !

Je trouve assez incroyable de mobiliser autant de moyens sur une non-information. Mais je ne vais pas me plaindre : j'en suis déjà à quatre commandes sur ce sujet ! Pour moi, c'est l'occasion de montrer que non, contrairement à ce que racontent souvent les médias français, tous les Austinites ne sont pas fans de l'ancien coureur cycliste et ne le soutiennent pas aveuglément.
Et moi qui ne m'intéresse pas tellement au sujet d'habitude, je commence à avoir hâte de voir l'émission, qui sera diffusée jeudi soir à vingt heures heure texane (donc trois heures du matin heure française...).
Bien sûr, le teaser d'Oprah survend complètement l'interview (allez voir la vidéo en cliquant sur le lien ci-dessus, je la trouve assez comique tellement elle en rajoute!). Depuis bientôt une semaine qu'elle est annoncée, elle a été largement éventée. On sait que Lance Armstrong va reconnaître s'être dopé. Et contrairement à l'ancienne coureuse Marion Jones (une autre Austinite d'adoption !), il ne semble pas risquer la prison pour avoir menti à un tribunal.
Mais comme me l'a dit l'un de mes interviewés, cela fait partie du spectacle. Et les confessions publiques (cf. le golfeur Tiger Woods, cf. Bill Clinton après l'affaire Monica Lewinsky...) comme le spectacle sont tellement importants dans cette culture, je pense qu'il faut regarder l'émission, même si beaucoup d'Austinites se contenteront de lire les compte-rendus.

mercredi 9 janvier 2013

Tous comptes 2012 faits

En ce début d'année, je voudrais adresser mes meilleurs vœux pour l'année 2013 à toutes les personnes qui tomberont sur ce post.
Texas Families étant en passe d'être clôturé, de nouveaux projets sur le point d'être lancés, j'ai commencé l'année en me prélassant dans le Sud de la Floride (super vacances, merci Sophie, Chantal et Stefano), mais aussi en faisant un bilan de l'année 2012. Et je peux vous dire que, suite à la phase d'adaptation à Austin, à la fin de l'année 2011, au cours de laquelle j'ai pris mes marques dans le domaine social pour assurer la correspondance Etats-Unis pour Planet Labor et pris contact avec French Morning en vue du lancement de l'édition texane au mois de mars dernier, j'ai gagné près de 14 300 euros nets au cours de l'année dernière (donc pas si loin de mon salaire de journaliste en presse professionnelle locale en France...) :
  • 5427,62 euros nets, 
dont 3735,44 euros nets versés par Planet Labor
et 1592,18 euros nets en piges diverses mais presque toutes âprement négociée
  • plus 11 588,49 dollars (soient 8863 euros au taux d'aujourd'hui), 
dont 8 327,77 dollars versés par French Morning,
1 613 dollars gagnés en cours de français (dont une partie reste à assurer...),
1 147,72 dollars gagnés comme traductrice de l'anglais vers le français,
350 dollars de piges autres que French Morning (AFP sur un sujet hi-tech finalement non-utilisé :-( et France-Amérique dans le cadre de Texas Families)
et 50 dollars en enregistrant des mots et des phrases en français (très cool comme boulot, mais trop rare malheureusement !) .
Je ne cotise à rien avec mes employeurs américains et je ne paye pas d'impôts aux Etats-Unis, c'est pourquoi les montants en dollars correspondent à des euros nets. Par contre, j'ai dû débourser deux fois 380 dollars pour obtenir l'autorisation de travailler, que mon gentil mari m'a aider à payer.
J'espère que l'année 2013 me permettra d'être à nouveau indépendante financièrement, même si la vie est plus chère à Austin qu'à Grenoble (nécessité d'une voiture personnelle, loyers plus élevés...). J'ai bon espoir d'y arriver, car je maîtrise mieux mon sujet, m'organise plus efficacement pour décrocher des piges et puis je commence à asseoir mon réseau américain et Texas Families m'a donné un peu plus de visibilité. Mais bon, je veux bien que vous formuliez des vœux de réussite...
En attendant, j'espère que ce retour d'expérience pourra servir à des journalistes envisageant de partir à l'étranger et encouragera toute personne attirée par une expérience internationale à réaliser son projet.
Très belle année 2013 à tous !