Je ne suis pas une fille timide. Ma mère prétend même que je peux parler à un mur si je n'ai pas d'autre interlocuteur disponible sous la main... Pourtant, quand je suis arrivée à la cérémonie que les pompiers d'Austin organisaient pour leurs collègues new-yorkais disparus dans les attentats du 11 septembre 2001 ce matin, j'ai mis du temps avant d'adresser la parole à l'un des spectateurs de la scène. Il faut dire que le public était exclusivement composé de proches des pompiers participants. Et ces derniers avaient une conduite bien étrange à mes yeux néophytes : équipés pour affronter le plus terrible incendie, ils s'échinaient à monter et descendre une tour d'entraînement par groupes de 25 !
Comme ces neuf derniers 11 septembre, il s'agissait en fait de venir à bout des 88 étages des tours jumelles que leurs 343 collègues new-yorkais morts dans les attentats n'ont pu atteindre le 11 septembre 2001. Et les mamans de répondre à leurs bambins que "oui, ça allait être long". J'avoue que moi, je ne suis pas restée jusqu'à la fin. Mais je suis contente d'avoir passé un bout de ce dixième anniversaire avec des pompiers, même si les autocollants "we wil never forget" collés sur les pick-ups et les T-shirts "reflect, remember, renew" m'ont un peu refroidie. Comme beaucoup de Français je crois, j'ai du mal avec le nationalisme !
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