lundi 19 mars 2012

La vague South by Southwest est passée


Ouf, quelle quinzaine ça a été ! En deux semaines, près de 300 000 festivaliers ont déferlé à Austin à l'occasion de South by Southwest. Ce triple festival de cinéma, de web et de musique a mis une animation pas croyable dans le centre ville et pas mal retardé les bus. Et journalistiquement, il m'a valu un papier repris à l'échelle nationale dans French Morning ainsi qu'une parution dans Ouest France (pages nationales s'il vous plaît !) ce matin. Malheureusement, les nombreux médias français qui se sont fait l'écho de cette ridicule polémique de SDF transformés en borne wi-fi n'ont pas fait appel à mes services. Ca leur aurait pourtant permis d'entendre le point de vue de l'association de réinsertion qui a accepté de collaborer à cette initiative de l'agence BBH et de publier des papiers un peu plus nuancés. Mais il faut croire que la nuance ne fait pas vendre...
Breeeeeeef, l'essentiel, c'est que deux autres papiers sont à paraître et je n'ai pas pour autant délaissé l'agence de presse spécialisée dans le social qui me fait bosser régulièrement depuis mon arrivée aux US. Du coup, ce blog était un peu à l'abandon et je n'ai pas couvert une manifestation de Planned Parenthood (équivalent du Planning familial) devant le Capitole, qui l'a exclu du programme de santé destiné aux femmes alors qu'il est leur principal fournisseur de soins. Cela m'aurait pourtant bien intéressée. Mais, en parallèle de la couverture de South by Southwest, j'ai aussi pris un job salarié en traduction, en complément des piges. Conclusion au terme de deux semaines de période d'essai: "vous êtes trop divisée Cécile". OK, j'admets ! Mais y'a pas moyen d'envisager le travail autrement, en étant à l'écoute des besoins de ses collaborateurs pour qu'ils donnent le meilleur d'eux-mêmes ? Non ? Bon... Pour une nouvelle arrivée comme moi, c'est plutôt normal, et je n'ai aucun regret d'avoir tenté cette expérience, qui m'a appris des choses intéressantes sur la loi du travail au Texas : saviez-vous, par exemple, qu'il n'y a pas de contrat de travail dans l'Etat ? C'est ce qu'on appelle un "at will State", où seules des lettres d'embauche encadrent les relations de travail. Mais je constate que les US ne diffèrent guère de la France en matière d'adaptation des postes de travail à ceux qui les occupe.
Pour ma part, j'ai décidé de travailler pour vivre et pas l'inverse, ce qui n'empêche de bien faire les choses. Je cherche donc toujours le poste salarié où je pourrais m'épanouir, car travailler en solo, financièrement, c'est dur. C'est une réflexion que je vais poursuivre d'ici notre retour en France, désormais officiellement prévu pour dans un an et demi. En attendant, je vais commencer à donner des cours de français et continuer à faire mon trou en piges. On lance la version texane de French Morning demain ! Plusieurs articles locaux sur la promotion du Texas en France ou la francophonie au Texas, ainsi qu'un annuaire des associations francophones de l'Etat sont déjà en ligne.

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