Les points sur les i

Après l'arrestation d'une quarantaine de manifestants hier, du fait du non-respect de l'interdiction de la buvette du campement par la municipalité, les représentants d'Occupy Austin (mouvement démarré le 6 octobre, dans la foulée de celui de New-York) et ceux de la ville se sont mis d'accord sur un fonctionnement précis devant éviter les dérapages... et comprenant un stand alimentation, rapporte le Statesman.

A l'ombre des arbres

 A Austin, on aime tellement les arbres que, chaque année, on en distingue plusieurs lors d'une cérémonie à l'occasion d'Arbor Day, du nom de la fondation encourageant la plantation d'arbres depuis 1972. Bon, en fait la tradition remonte aux XIXe et il y a des "communautés d'arbres" dans tout le pays, mais celle d'Austin compte quand même près de 800 000 membres, alors j'ai décidé d'aller faire un tour à ce rassemblement des amoureux des arbres hier. Et je n'ai pas été déçue !
Les habitants sont vraiment attachés à ces végétaux qui leur prodiguent ombre et fraîcheur tout en recyclant le dioxyde de carbone et en évitant la désertification. Après avoir écouté quelques-uns des discours prononcés hier, je peux vous confirmer que cet attachement va bien au-delà des obligations légales de ne pas couper les arbres au-delà d'un certain diamètre, ni bétonner la terre recouvrant leurs racines.
A ce propos, je n'avais jamais vu de schéma montrant un arbre en entier, racines comprises. Ma botaniste de mère m'avait expliqué que la plupart des plantes sont aussi grandes sous terre qu'au-dessus. Mais j'ai quand même été impressionnée... Alors faisons comme les Austinites, ne compliquons pas la survie des arbres en goudronnant le sol autour de leurs troncs, quitte à vivre un peu dans la poussière !

De la pub pour la bonne cause

Visuel I Live Here, I Give Here.

La remise des prix de l'emploi des handicapés organisée hier est l'occasion de parler d'une association qui a contribué à faire connaître les initiatives en la matière : I Live Here, I Give Here (je vis ici, je donne ici). L'idée étant précisément d'aider les habitants d'Austin à identifier les causes à financer leur correspondant le mieux. C'est que la redistribution est bien moindre ici qu'en France (même si elle régresse dans l'Hexagone ces dernières années...). Les "non-profits", comme on les appelle ici, doivent donc compter sur la générosité du public. Or, bien que ses habitants donnent beaucoup de temps à la communauté, "Austin est la 48e sur les 50 plus grandes villes des Etats-Unis en termes de dons par revenu disponible", informe I Live Here, I Give Here. Il faut donc "approfondir la culture philanthropique individuelle dans le Centre du Texas", conclut la structure, qui s'y emploie en alimentant un annuaire des associations, en faisant la promotion de leurs collectes de fonds et en organisant ses propres évènements. Moi je trouve qu'ils n'ont pas volé leur prix !

C'est beau la solidarité

Photos Bastrop Fire Information and Help.

Etudiants, employés de sociétés hi-tech, communautés religieuses... Au centre de réception des bénévoles souhaitant venir en aide aux victimes du récent incendie de Bastrop (lire mon premier post), les groupes se succèdent à un rythme soutenu tout au long des week-ends si j'en crois la page Facebook de la structure, elle même tenue par des volontaires. Chapeau !

Le suspens d'Occupy à son comble !

Si vous voulez vous amuser un peu, lisez-donc la description que le Statesman de ce matin faisait d'Occupy Austin (la manifestation contre la collusion entre pouvoirs financier et politique évoquée dans deux précédents posts, ici et là) : "une sorte d'émission de télé réalité produite par les réseaux sociaux" avec plus de 150 personnages réunis chaque soir sur la place de la mairie !
Voilà qui fait diablement écho à l'excellente analyse de Corine Lesnes, correspondante du Monde à Washington (oui, décidément, je suis fan !) sur la surmédiatisation du mouvement...
Les derniers épisodes étaient pleins de rebondissements liés aux divergences de points de vue entre différents participants. Les scénaristes nous réservent-ils encore bien des surprises ou la série va-t-elle s'arrêter faute d'audience ?

Occupy : Austin toujours en pointe

Photo Occupy Austin.

Malgré des premières arrestations d'occupants refusant de libérer la place de l'hôtel de ville pour nettoyage dans la nuit de Occupy Austin annonce sur son site 2 000 participants à la manifestation organisée ici dans le cadre de la première journée mondiale des "Indignés", mais moins de 1 000 sur sa page Facebook et j'avoue que je n'ai pas été vérifier (et je ne vais pas y aller maintenant, car le sit-in devant Citibank est en train de dégénérer si j'en crois les derniers tweets...).
Quoi qu'il en soit, cela équivaudrait (toutes proportions gardées) à la mobilisation qui a eu lieu à Grenoble et qui dépasse de loin celle du reste de la France d'après le décompte du Monde. Après le poids du secteur hi-tech, le nombre d'étudiants, la proximité de la nature et la place du vélo dans la ville, voici un nouveau parallèle entre la capitale du Texas et celle des Alpes !

La Texas-Iran connection

En un seul article,  passer de l'enquête de voisinage (autant dire le micro-trottoir...) à l'analyse des relations internationales, en abordant aussi la question du trafic de drogue entre le Mexique et les Etats-Unis, c'est possible ! Mais seulement quand un Irano-américain résidant dans la région d'Austin est accusé d'avoir tenté d'assassiner l'ambassadeur d'Arabie saoudite à Washington avec un complice... Pour lire le papier du Statesman, cliquez ici.
Toutefois, à ce sujet, je vous conseille surtout le post de Corine Lesnes, la correspondante du Monde à Washington, qui demande "pourquoi les Iraniens iraient se lancer dans un schéma pareil alors que personne ne les cherchait en ce moment....  Pourquoi les Iraniens donneraient plus de munitions contre eux aux Américains en année électorale ?" Oui, pourquoi ?

Primaire républicaine : la candidature texane compromise ?

Photo du gouvernement du Texas.

Je n'ai encore pris le temps de vous parler de lui et voilà que la candidature du gouverneur du Texas à la primaire républicaine vient de prendre un sérieux coup dans l'aile : comme le rapporte (notamment) USA Today, le gouverneur du New Jersey, Chris Christie (dont bon nombre souhaitaient qu'ils se présente à ladite primaire, car ils n'étaient pas convaincus des chances de gagner des candidats déclarés), vient de rallier le camp de Mitt Romney, ancien gouverneur du Massachusetts et favori des sondages !
Sans compter que le dernier sondage, détaillé par le Statesman par exemple, donne Rick Perry quatrième...
Ceci dit, même si je ne connais pas (encore !) le personnage, j'ai l'impression que Rick Perry n'est pas du genre à se laisser abattre et qu'on peut lui faire confiance pour se battre jusqu'au bout. Je suis sûre que vous attendrez impatiemment de ses nouvelles !

De l'eau !

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Ceci est une flaque d'eau. Rien de moins banal me direz-vous... Eh bien pas au Texas, où la sécheresse s'est installée pendant des mois ! La première vraie pluie depuis le printemps est tombée la nuit dernière. Un peu plus de quarante millimètres qui ne suffiront pas à recharger les nappes phréatiques, ni même à alimenter durablement les cours d'eau, informe le Statesman.
Mais l'orage a au moins permis de rafraîchir l'atmosphère : il n'a pas fait plus de 27° Celsius aujourd'hui. Dès demain, on repassera la barre des 30°. Et la chaleur va de nouveau s'installer... Espérons simplement que de nouveaux feux ne démarrent pas !

"We the people"

Ca y est, Austin aussi est occupée ! Un rassemblement calqué sur celui de Wall Street, à New York, a démarré ce matin sur l'esplanade de la mairie, située au coeur de la ville. Mais "cela fait une semaine que nous nous réunissons tous les jours en préparation de l'évènement", informe Carl Lindemann, l'un des participants chargés des relations avec les médias.
Jeunes au chômage, retraités, personnes dans la galère ou révoltés menant un train de vie confortable... Il y a de tout dans "Occupy Austin" ! Et si la manifestation a commencé en douceur en milieu de matinée, avec moins de 200 personnes présentes, elle est vite montée en charge : les organisateurs annoncent un millier de participants cette après-midi. Un chiffre confirmé par le Statesman.

Moi, j'ai remarqué la présence de plusieurs hippies, rappelant qu'Austin est la ville de Janis Joplin. Mais le diaporama du quotidien montre que le mécontentement est généralisé.
"Greed", c'est-à-dire "avidité" est le mot clef des slogans dénonçant le pouvoir de l'argent et les inégalités croissantes. Une manifestante allant jusqu'à citer le mot de la reine Marie-Antoinette au début de la Révolution française : "qu'ils mangent donc de la brioche". Commentaire : "les Français avaient bien vu. Je mange des haricots. Merci Wall street !"
A la tribune, chacun y va de son leitmotiv, de son anecdote, voire de son poème ou de sa chanson. Et quand il y a eu une tentative de modérer les débats pour aller au-delà de la protestation, l'écrasante majorité des participants a scandé "free speech" pour réclamer la liberté de parole.
A défaut d'établir une liste bien établie de revendications, Occupy Austin organise une série de formations (politiques, sur les techniques de la non-violence...), un concert et, demain, un défilé en direction de Bank of America, l'une des cibles préférées des manifestants.

L'erreur est humaine

On avait très peu de preuves contre lui, mais il a quand même été condamné pour le meurtre de sa femme... il y a 25 ans ! Michael Morton vient d'être libéré après qu'un autre homme a été suspecté de ce crime, informe le Statesman. Comme quoi, la justice texane est capable de reconnaître ses erreurs et il n'y a pas de raison de remettre en cause la peine de mort ni les très lourdes peines de prison, va encore pouvoir dire le gouverneur Rick Perry ! L'article précise que Morton a perdu contact avec son fils en prison, mais pas s'il touchera un dédommagement pour toutes ces années passées derrière les barreaux à la place d'un autre.

Vrrrrrrrrrrrrroum !

Ce n'est pas forcément ce qu'on imagine d'un pays comme les Etats-Unis (pas ce que moi j'imaginais en tout cas !), mais la course automobile n'est pas aussi développée ici que chez nous. Pas en F1 en tout cas ! Le futur "circuit of the Americas" d'Austin (prévu pour accueillir le grand prix des Etats-Unis, dans un peu plus d'un an) serait le premier parcours spécialement créé pour la F1... S'il voit bien le jour dans les délais prévus ! Le Statesman rapporte des retards dans les travaux...