Ca y est, Austin aussi est occupée ! Un rassemblement calqué sur celui de Wall Street, à New York, a démarré ce matin sur l'esplanade de la mairie, située au coeur de la ville. Mais "cela fait une semaine que nous nous réunissons tous les jours en préparation de l'évènement", informe Carl Lindemann, l'un des participants chargés des relations avec les médias.
Jeunes au chômage, retraités, personnes dans la galère ou révoltés menant un train de vie confortable... Il y a de tout dans "Occupy Austin" ! Et si la manifestation a commencé en douceur en milieu de matinée, avec moins de 200 personnes présentes, elle est vite montée en charge : les organisateurs annoncent un millier de participants cette après-midi. Un chiffre confirmé par le Statesman.
Moi, j'ai remarqué la présence de plusieurs hippies, rappelant qu'Austin est la ville de Janis Joplin. Mais le diaporama du quotidien montre que le mécontentement est généralisé.
"Greed", c'est-à-dire "avidité" est le mot clef des slogans dénonçant le pouvoir de l'argent et les inégalités croissantes. Une manifestante allant jusqu'à citer le mot de la reine Marie-Antoinette au début de la Révolution française : "qu'ils mangent donc de la brioche". Commentaire : "les Français avaient bien vu. Je mange des haricots. Merci Wall street !"
A la tribune, chacun y va de son leitmotiv, de son anecdote, voire de son poème ou de sa chanson. Et quand il y a eu une tentative de modérer les débats pour aller au-delà de la protestation, l'écrasante majorité des participants a scandé "free speech" pour réclamer la liberté de parole.
A défaut d'établir une liste bien établie de revendications, Occupy Austin organise une série de formations (politiques, sur les techniques de la non-violence...), un concert et, demain, un défilé en direction de Bank of America, l'une des cibles préférées des manifestants.
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