Joyeux Noël !

Je n'ai pas eu le courage de me plonger dans la polémique créée par le feu vert donné par la municipalité à la création de deux écoles privées dans l'Est de la ville. Mais il est encore temps de vous souhaiter joyeux Noël avec un exemple de décoration de maison. Dès la nuit tombée, les voitures font la queue à l'entrée de la rue n°37 1/2 !

A quelque chose malheur est bon

Photo Austin Grand Prix.

Le pape mondial de la formule un, Bernie Ecclestone, ayant suscité le doute sur la capacité des organisateurs du grand prix d'Austin à tenir les délais prévus par le contrat qui les unit, les médias français sont persuadés que la course aura lieu en 2013. Pourtant, comme je vous l'écrivais la semaine dernière, c'est bien la date de 2012 qui est toujours officiellement prévue dans le calendrier international de la F1... Une contre-attaque médiatique s'imposait donc. Les Texans ont créé des T-shirts "Keep calm and race on" (gardez votre calme et entrez dans la course) ainsi que des casquettes et des autocollants "Come and race it" (venez et faites la course) afin de permettre à tout à chacun d'afficher son soutien.
Pas sûr que cela suffise à concurrencer l'aura de Bernie Ecclestone. Mais, les T-shirts étant vendus 20 dollars, l'initiative présente au moins l'avantage de faire gagner de l'argent facilement. Le communiqué publié samedi donne d'ailleurs l'impression de faire la promotion de ces différents goodies plutôt que de répondre à Ecclestone... Je vous mets quand même le lien vers la boutique en ligne, si le marketing à tous crins ne vous rebute pas. C'est l'occasion d'aller dans la rubrique "the story", qui décrit la F1 comme "un sport exotique (...) qui demeure un mystère pour de nombreux Américains".

Pas le moindre des paradoxes

Alors que Rick Perry n'a cessé de critiquer, depuis le démarrage de la primaire républicaine, la réforme du système de santé portée par Barack Obama et de demander des concessions budgétaires aux parlementaires, qu'il souhaiterait voir travailler à temps partiel, l'un des éditorialistes du Statesman dévoile aujourd'hui que, depuis le début de l'année, le candidat touche 7 700 dollars mensuels en tant que pré-retraité de l'Etat du Texas... Ce qui est plutôt paradoxal pour un gouverneur toujours en fonction, souligne le Houston Chronicle !

Retour vers le futur

L'une des choses qui m'ont frappées en arrivant ici, c'est le peu d'ergonomie de sites internet d'acteurs majeurs tels que la municipalité. Mais vous pouvez dire adieu à la vieille page d'accueil en illustration de ce post. La ville vient de lancer un nouveau portail accessible en version bêta à la même adresse qu'avant. La version définitive ne sera mise en ligne que le 12 janvier. Et, au-delà, les utilisateurs pourront toujours donner leur avis sur Austingo.org. Même si j'ai pu constater qu'un coup de fil réglait souvent plus vite les problèmes qu'un mail dans cet Etat, je me disais bien que ces interfaces antédiluviennes (ou du moins ante-web 2.0 !) ne pouvaient pas être la norme !

Le recul de la peine de mort

Libération s'est fait cette semaine l'écho d'un intéressant rapport de la Coalition texane pour l'abolition de la peine de mort (Texas Coalition to Abolish the Death Penalty, TCADP), qui fait état d'une baisse de 50 % du nombre d'exécutions en quatre ans. Mais l'Etat reste en pôle position avec près du tiers des mises à mort...

Le jour où tout commence...

Photo UT.

C'est aujourd'hui que les étudiants ayant achevé leur premier cycle deviennent officiellement diplômés de l'université du Texas (UT -prononcer youti). Ce n'est pas peu de chose dans la conjoncture actuelle, qui voit un nombre croissant de jeunes gens renoncer à faire des études supérieures car ils savent qu'ils ne pourront pas rembourser leur prêt étudiant. Point de festivités pourtant ce week-end ! Elles ont eu lieu il y a deux semaines, avant les examens finaux, ce que je n'avais pas anticipé (d'ailleurs je n'ai toujours pas compris l'organisation des études ici !).

Photo UT.

Si j'en crois les photos et vidéo du portail de UT dédié à la cérémonie, j'ai raté quelque chose. Rien que le nom de l'évènement déjà : "Commencement" ! Il faut dire que le slogan de l'université est : "Ce qui commence ici change le monde"... Alors, forcément, UT ne pouvait pas se contenter d'un "graduation day". Non, il faut au moins deux jours de festivités pour des brillants étudiants !
Enfin, je suis sarcastique, mais c'est pour me consoler. Car en réalité j'ai hâte d'être au prochain Commencement, en mai, histoire de voir ça de mes propres yeux !

Grand prix des Etats-Unis, c'est parti !

Alléluïa ! Après que de forts doutes ont émergé sur la capacité des fondateurs du circuit des Amériques à répondre aux exigences du patron de la F1 de part le monde, Bernie Ecclestone, un terrain d'entente a finalement été trouvé entre les deux parties et le premier grand prix de F1 aux Etats-Unis depuis 1984 devrait bien avoir lieu l'année prochaine, rapporte cette dépêche Reuters (que je découvre avec retard, car je rattrape mon retard après deux semaines de balade dans l'Etat, désolée...).

L'homophobie ne paie pas

Photo Rick Perry 2012.

Les Inrocks relevaient cette fin de semaine un clip de campagne de Rick Perry dans lequel on voit le candidat à la primaire Républicaine déclarer "qu'il y a un problème dans notre pays quand on voit que les gays peuvent ouvertement servir dans l'armée alors que nos enfants ne peuvent même pas célébrer Noël ouvertement ou prier à l'école". Mais, à moins d'un mois du premier caucus, dans l'Iowa, ce n'est pas le genre de discours que les électeurs semblent vouloir entendre. Le Statesman a listé les sondages montrant que le gouverneur du Texas ne parvient pas à réduire l'écart avec ses concurrents. Le Journal du Dimanche met en ligne, quant à lui, les vidéos amateurs parodiant le clip.

Nameless, TX

Vous saviez peut-être que le Texas a son Paris. Mais saviez-vous que l'Etat a aussi son Carthage, son Dublin et son Naples ? Je vous conseille la lecture du billet du San Antonio Express News listant les curiosités des noms de lieux du Texas pour en savoir plus. Moi, ça m'a donné envie de visiter la ville sans nom : Nameless, ville fantôme désormais toute proche d'Austin. Je suis curieuse de voir si on va la renommer quand elle sera de nouveau urbanisée !

Un Noël moins lumineux

Photo Lynn Gonzalez.

Un sentier de lumières... Voilà ce que les habitants d'Austin auraient pu parcourir ce soir (moyennant 5 dollars), si l'entreprise sélectionnée par la municipalité pour rééditer cette attraction vieille de près de quarante ans et drainant quelque 300 000 visiteurs annuels était parvenue à recueillir auprès d'entreprises locales et de particuliers les 250 000 dollars manquant au budget avant la date fatidique du 2 novembre dernier. Mais, comme le relatait récemment le Statesman, cela n'a pas été possible. Comme en 2009, il faudra se contenter d'un ersatz (le Austin HolidayFest, comprenant tout de même un arbre lumineux). Ce sera peut-être dur à faire avaler à certains enfants, que la sécheresse a déjà privé d'arbre de Noël (comme je le signalais ici). Mais c'est toujours mieux que l'annulation pure et simple de l'année dernière ! Et puis c'est sans doute plus responsable sur le plan écologique...

Pénurie de sapins

A écouter sur le site de la National Public Radio (équivalent de notre Radio France) : le témoignage d'une pépiniériste texane sur le déficit d'arbres de Noël dans l'Etat, après que la sécheresse en a tué des milliers cet été. Les habitants d'Austin risquent de devoir se rabattre sur des espèces locales ou des sapins artificiels...

Des trains le samedi !

Le Stastesman rapportait hier que la ville a décidé de financer l'extension des horaires de fonctionnement du train reliant le Nord de la ville au centre ville le vendredi soir et le samedi. C'est une bonne nouvelle, car la dernière fois que je suis passée près d'une gare, le train était à quai, mais celui-ci était désert, tout comme les abords de la gare !

Un automne sec

Le niveau du lac Travis, situé au Nord d'Austin, donne une idée de l'ampleur de la sécheresse qui frappe le Texas. Ce n'est pas le plus bas jamais atteint, rappelle l'autorité étatique gérant le bas Colorado (la LCRA, Lower Colorado River Authority), mais toutes les activités de loisir qui s'y déroulent habituellement son stoppées.

J moins un an... ou pas

C'est dans un an, jour pour jour, que devait se tenir à Austin la première course de formule 1 des Etats-Unis depuis 1984. Mais je vous signalais dans un précédent post de retards pris dans les travaux et les constructeurs du circuit des Amériques ont pris acte, hier, de la décision des organisateurs du US Grand Prix de reporter la course inaugurale à 2013. L'argent manque et le New Jersey pourrait finalement accueillir cette compétition historique. L'Etat a annoncé la tenue d'un Grand Prix d'Amérique en juin 2013.

Austin, New York, même combat !

Ma première visite au capitole n'a pas été de tourisme : c'est là qu'Occupy Austin, le mouvement qui campe sur l'esplanade de l'hôtel de ville depuis le 6 octobre pour protester contre le pouvoir de l'argent, a décidé de fêter les deux mois d'occupation de Wall Street avec une manifestation sur le thème de l'éducation, à l'occasion de la journée internationale du militantisme étudiant. Il y avait un peu de monde devant la législature texane. Mais, comme à New York, où les manifestants ont échoué à retarder l'ouverture de la bourse, les occupants d'Austin doivent se plier aux ordres de la police. Plus tard dans la soirée, cinq manifestants qui s'étaient enchaînés aux arbres de la place de la mairie pour y passer la nuit, malgré l'accord passé avec la ville pour un nettoyage régulier de la place, ont été arrêtés.

Avec la crise, le boom démographique texan ralentit

En dix ans, la population du Texas a gagné quatre millions d'habitants, rappelle ce matin le Statesman, qui fait toutefois état d'un net ralentissement de la croissance démographique de l'Etat, qui n'a gagné "que" 75 000 habitants en un an, contre 200 000 habituellement. Qu'on se rassure, le Texas continue de mener la danse. C'est juste que les Américains semblent pétrifiés par la crise économique et bougent beaucoup moins qu'avant. Mais le "lone star State" est en train de détrôner le "golden State" : 69 000 Californiens ont déménagé au Texas au cours de l'année écoulée (soit un solde migratoire net de 33 000 personnes, puisque 36 000 Texans ont fait le chemin inverse, nuance toutefois le quotidien).

Quel succès ce cancer du sein !

Photo Komen Austin.

Depuis des semaines les panneaux roses "we show our support" se multiplient et hier, à la course annuelle au bénéfice de la lutte contre le cancer du sein, il y avait plus de 17 000 participants qui ont réuni plus de 600 000 dollars pour la cause, rapporte le Statesman. Pas mal non ?

Nos amis les bêtes

Visuel Austin Animal Center.

La mairie inaugure ce matin un nouveau refuge pour animaux de compagnie. Je vous signale cette information a priori sans grand intérêt car figurez-vous que la question passionne ici. Plus grande que l'ancienne, mais appliquant des normes sanitaires plus strictes (d'où des cages plus étendues, des quartiers pour animaux malades plus grands et donc pas plus de place au final), la nouvelle fourrière va-t-elle permettre à la ville de poursuivre sa politique de no-kill ? Et quel rôle va jouer l'association Austin Pet Alive! dans le cadre du tout nouvel accord passé avec la municipalité ? Ces questions (et d'autres) ont récemment fait l'objet d'un article de plus de 24 000 signes (soit huit pages Word !) dans le Austin Chronicle, qui suit les questions municipales de près. Après avoir lu un papier retraçant la polémique provoquée par l'envoi d'animaux délogés par les récents incendies dans le comté de Bastrop à Houston, où l'on tue les animaux abandonnés au bout de quelques jours, plutôt qu'à Austin il y a quelques semaines, j'avoue ne pas avoir eu le courage de me plonger dans ce nouveau point détaillé de la situation des animaux de compagnie abandonnés à Austin... Je crois savoir l'essentiel : ils sont bien défendus !

Dur d'être un ancien soldat

Quelques chiffres à l'occasion du Veterans day :
- au Texas, il y a un million d'anciens soldats revenus du front handicapés, selon le réseau I live here, I give here dont je vous parlais récemment,
- et l'organisation gérant le foyer pour SDF d'Austin, Front Steps, indique sur sa page Facebook que près de 800 vétérans ont utilisé ses services au cours de l'année écoulée.

L'autopartage a le vent en poupe

Le Texas est peut-être le royaume de la voiture. Mais, confrontée à des difficultés de stationnement en son centre, sa capitale promeut l'autopartage. Pas moins de deux réseaux (Car2go et Zipcar) existent et la municipalité vient d'annoncer la mise à disposition de places de parking supplémentaires.
Moi qui suis une adepte de ce système, je peux toutefois témoigner du fait que ce mode de transport n'est pas encore entré dans les mœurs. Quand on veut se retrouver dans un endroit non desservi par les transports en commun, les gens avec qui je prends rendez-vous pensent qu'ils doivent passer me chercher ! Ceci dit, quand ça ne leur fait pas faire un trop gros détour, j'accepte. Et ainsi l'autopartage progresse !

Drôles d'élections

Hier était une journée électorale aux Etats-Unis. Mais il n'y avait ni présidentielles, ni législatives. C'est ce qu'on appelle ici une "odd-year election". Oui, parce qu'on vote très souvent aux Etats-Unis. Pour désigner des représentants exécutifs, parlementaires, mais aussi judiciaires. Et sur toutes sortes de dispositions, comme celles sur le financement des prêts étudiants ou de la protection de la ressource en eau, qui font partie des sept propositions approuvées par les électeurs texans hier.
Par contre, les 4 % de votants enregistrés qui ont participé au vote n'ont pas souhaité octroyer de réduction d'impôts aux propriétaires terriens prenant des mesures de protection de l'eau. Alors je suis sans doute encore trop néophyte pour comprendre les subtilités de la politique texane, mais je vois comme une contradiction dans ces résultats... Surtout que le Statesman rappelait ce matin que la proposition d'exonérer les propriétaires écolos était "l'une des rares à avoir été reçu un soutien bipartisan lors de la dernière session législative".
Pas facile la démocratie... Mais ça, on n'avait pas besoin des scrutins d'hier pour le vérifier. La persistance du mouvement Occupy et les difficultés des Républicains à choisir un candidat au poste de Président l'avaient déjà démontré !

Merci au Texas Tribune

Graphique Texas Tribune.

A un an des prochaines élections présidentielles américaines, il est temps que je vous présente le Texas Tribune. Partenaire du New York Times, ce média associatif en ligne a fait parler de lui dans tout le pays cette semaine, en publiant d'intéressants sondages montrant, par exemple, que les électeurs texans notaient assez mal les performances de leur gouverneur, Rick Perry (candidat à la primaire Républicaine), ou créditaient l'un des concurrents de Perry dans ladite primaire, Herman Cain (l'ancien directeur de la chaîne de pizzerias Godfather), de 27 % d'intentions de vote, contre seulement 26 pour le premier homme du Texas.
Même si la marge d'erreur est de cinq points, il semble décidément, comme je l'écrivais il y a quelques semaines, la candidature de Rick Perry soit compromise. Tandis que Cain, lui, se maintient bizarrement dans les sondages après que Politico a révélé qu'il avait été accusé de harcèlement sexuel par plusieurs de ses collaboratrices à l'association nationale des restaurateurs il y a quelques années... C'est que le favori, Mitt Romney, est Mormon. Et ça, plus d'un électeur texan sur cinq pense que c'est un handicap !
Pas de scoop dans le dernier volet de la série d'articles consacrés à ce sondage paru aujourd'hui : l'économie est le principal sujet de préoccupations des électeurs du Texas comme du reste du pays. Mais une note renvoie aux différentes analyses parues depuis le début de la semaine, donc je vous encourage à cliquer sur le lien ci-dessus et à surfer sur TexasTribune.org afin de vous faire une idée de la politique texane. Je vous garantis que ce n'est pas triste et qu'un guide tel que le Texas Tribune s'impose !

Les bons comptes font les bons amis

Selon l'union américaine pour les libertés civiles,depuis 2000, les trois principaux gestionnaires de prisons privées ont contribué pour plus de six millions de dollars aux campagnes du gouverneur Rick Perry et d'autres responsables politiques texans de premier ordre, rapporte le Statesman.

Miam !

Photo Uchi.

Avant d'être un succès de M6, Top Chef est une émission de téléréalité américaine et le démarrage de la nouvelle saison texane ce soir est l'occasion pour le Statesman d'assurer, en citant l'un des deux chefs locaux participant à l'émission (ici, Paul Qui, du restaurant Uchi), qu'"Austin est l'un des exemples de la révolution culinaire qui se déroule dans les villes moyennes à grandes de l'ensemble du pays, bien qu'elles ne soient pas nécessairement vues comme des destinations gastronomiques". Bon, sans s'avancer autant, on peut simplement confirmer qu'on mange fort bien ici !

Les points sur les i

Après l'arrestation d'une quarantaine de manifestants hier, du fait du non-respect de l'interdiction de la buvette du campement par la municipalité, les représentants d'Occupy Austin (mouvement démarré le 6 octobre, dans la foulée de celui de New-York) et ceux de la ville se sont mis d'accord sur un fonctionnement précis devant éviter les dérapages... et comprenant un stand alimentation, rapporte le Statesman.

A l'ombre des arbres

 A Austin, on aime tellement les arbres que, chaque année, on en distingue plusieurs lors d'une cérémonie à l'occasion d'Arbor Day, du nom de la fondation encourageant la plantation d'arbres depuis 1972. Bon, en fait la tradition remonte aux XIXe et il y a des "communautés d'arbres" dans tout le pays, mais celle d'Austin compte quand même près de 800 000 membres, alors j'ai décidé d'aller faire un tour à ce rassemblement des amoureux des arbres hier. Et je n'ai pas été déçue !
Les habitants sont vraiment attachés à ces végétaux qui leur prodiguent ombre et fraîcheur tout en recyclant le dioxyde de carbone et en évitant la désertification. Après avoir écouté quelques-uns des discours prononcés hier, je peux vous confirmer que cet attachement va bien au-delà des obligations légales de ne pas couper les arbres au-delà d'un certain diamètre, ni bétonner la terre recouvrant leurs racines.
A ce propos, je n'avais jamais vu de schéma montrant un arbre en entier, racines comprises. Ma botaniste de mère m'avait expliqué que la plupart des plantes sont aussi grandes sous terre qu'au-dessus. Mais j'ai quand même été impressionnée... Alors faisons comme les Austinites, ne compliquons pas la survie des arbres en goudronnant le sol autour de leurs troncs, quitte à vivre un peu dans la poussière !

De la pub pour la bonne cause

Visuel I Live Here, I Give Here.

La remise des prix de l'emploi des handicapés organisée hier est l'occasion de parler d'une association qui a contribué à faire connaître les initiatives en la matière : I Live Here, I Give Here (je vis ici, je donne ici). L'idée étant précisément d'aider les habitants d'Austin à identifier les causes à financer leur correspondant le mieux. C'est que la redistribution est bien moindre ici qu'en France (même si elle régresse dans l'Hexagone ces dernières années...). Les "non-profits", comme on les appelle ici, doivent donc compter sur la générosité du public. Or, bien que ses habitants donnent beaucoup de temps à la communauté, "Austin est la 48e sur les 50 plus grandes villes des Etats-Unis en termes de dons par revenu disponible", informe I Live Here, I Give Here. Il faut donc "approfondir la culture philanthropique individuelle dans le Centre du Texas", conclut la structure, qui s'y emploie en alimentant un annuaire des associations, en faisant la promotion de leurs collectes de fonds et en organisant ses propres évènements. Moi je trouve qu'ils n'ont pas volé leur prix !

C'est beau la solidarité

Photos Bastrop Fire Information and Help.

Etudiants, employés de sociétés hi-tech, communautés religieuses... Au centre de réception des bénévoles souhaitant venir en aide aux victimes du récent incendie de Bastrop (lire mon premier post), les groupes se succèdent à un rythme soutenu tout au long des week-ends si j'en crois la page Facebook de la structure, elle même tenue par des volontaires. Chapeau !

Le suspens d'Occupy à son comble !

Si vous voulez vous amuser un peu, lisez-donc la description que le Statesman de ce matin faisait d'Occupy Austin (la manifestation contre la collusion entre pouvoirs financier et politique évoquée dans deux précédents posts, ici et là) : "une sorte d'émission de télé réalité produite par les réseaux sociaux" avec plus de 150 personnages réunis chaque soir sur la place de la mairie !
Voilà qui fait diablement écho à l'excellente analyse de Corine Lesnes, correspondante du Monde à Washington (oui, décidément, je suis fan !) sur la surmédiatisation du mouvement...
Les derniers épisodes étaient pleins de rebondissements liés aux divergences de points de vue entre différents participants. Les scénaristes nous réservent-ils encore bien des surprises ou la série va-t-elle s'arrêter faute d'audience ?

Occupy : Austin toujours en pointe

Photo Occupy Austin.

Malgré des premières arrestations d'occupants refusant de libérer la place de l'hôtel de ville pour nettoyage dans la nuit de Occupy Austin annonce sur son site 2 000 participants à la manifestation organisée ici dans le cadre de la première journée mondiale des "Indignés", mais moins de 1 000 sur sa page Facebook et j'avoue que je n'ai pas été vérifier (et je ne vais pas y aller maintenant, car le sit-in devant Citibank est en train de dégénérer si j'en crois les derniers tweets...).
Quoi qu'il en soit, cela équivaudrait (toutes proportions gardées) à la mobilisation qui a eu lieu à Grenoble et qui dépasse de loin celle du reste de la France d'après le décompte du Monde. Après le poids du secteur hi-tech, le nombre d'étudiants, la proximité de la nature et la place du vélo dans la ville, voici un nouveau parallèle entre la capitale du Texas et celle des Alpes !

La Texas-Iran connection

En un seul article,  passer de l'enquête de voisinage (autant dire le micro-trottoir...) à l'analyse des relations internationales, en abordant aussi la question du trafic de drogue entre le Mexique et les Etats-Unis, c'est possible ! Mais seulement quand un Irano-américain résidant dans la région d'Austin est accusé d'avoir tenté d'assassiner l'ambassadeur d'Arabie saoudite à Washington avec un complice... Pour lire le papier du Statesman, cliquez ici.
Toutefois, à ce sujet, je vous conseille surtout le post de Corine Lesnes, la correspondante du Monde à Washington, qui demande "pourquoi les Iraniens iraient se lancer dans un schéma pareil alors que personne ne les cherchait en ce moment....  Pourquoi les Iraniens donneraient plus de munitions contre eux aux Américains en année électorale ?" Oui, pourquoi ?

Primaire républicaine : la candidature texane compromise ?

Photo du gouvernement du Texas.

Je n'ai encore pris le temps de vous parler de lui et voilà que la candidature du gouverneur du Texas à la primaire républicaine vient de prendre un sérieux coup dans l'aile : comme le rapporte (notamment) USA Today, le gouverneur du New Jersey, Chris Christie (dont bon nombre souhaitaient qu'ils se présente à ladite primaire, car ils n'étaient pas convaincus des chances de gagner des candidats déclarés), vient de rallier le camp de Mitt Romney, ancien gouverneur du Massachusetts et favori des sondages !
Sans compter que le dernier sondage, détaillé par le Statesman par exemple, donne Rick Perry quatrième...
Ceci dit, même si je ne connais pas (encore !) le personnage, j'ai l'impression que Rick Perry n'est pas du genre à se laisser abattre et qu'on peut lui faire confiance pour se battre jusqu'au bout. Je suis sûre que vous attendrez impatiemment de ses nouvelles !

De l'eau !

Ajouter une légende

Ceci est une flaque d'eau. Rien de moins banal me direz-vous... Eh bien pas au Texas, où la sécheresse s'est installée pendant des mois ! La première vraie pluie depuis le printemps est tombée la nuit dernière. Un peu plus de quarante millimètres qui ne suffiront pas à recharger les nappes phréatiques, ni même à alimenter durablement les cours d'eau, informe le Statesman.
Mais l'orage a au moins permis de rafraîchir l'atmosphère : il n'a pas fait plus de 27° Celsius aujourd'hui. Dès demain, on repassera la barre des 30°. Et la chaleur va de nouveau s'installer... Espérons simplement que de nouveaux feux ne démarrent pas !

"We the people"

Ca y est, Austin aussi est occupée ! Un rassemblement calqué sur celui de Wall Street, à New York, a démarré ce matin sur l'esplanade de la mairie, située au coeur de la ville. Mais "cela fait une semaine que nous nous réunissons tous les jours en préparation de l'évènement", informe Carl Lindemann, l'un des participants chargés des relations avec les médias.
Jeunes au chômage, retraités, personnes dans la galère ou révoltés menant un train de vie confortable... Il y a de tout dans "Occupy Austin" ! Et si la manifestation a commencé en douceur en milieu de matinée, avec moins de 200 personnes présentes, elle est vite montée en charge : les organisateurs annoncent un millier de participants cette après-midi. Un chiffre confirmé par le Statesman.

Moi, j'ai remarqué la présence de plusieurs hippies, rappelant qu'Austin est la ville de Janis Joplin. Mais le diaporama du quotidien montre que le mécontentement est généralisé.
"Greed", c'est-à-dire "avidité" est le mot clef des slogans dénonçant le pouvoir de l'argent et les inégalités croissantes. Une manifestante allant jusqu'à citer le mot de la reine Marie-Antoinette au début de la Révolution française : "qu'ils mangent donc de la brioche". Commentaire : "les Français avaient bien vu. Je mange des haricots. Merci Wall street !"
A la tribune, chacun y va de son leitmotiv, de son anecdote, voire de son poème ou de sa chanson. Et quand il y a eu une tentative de modérer les débats pour aller au-delà de la protestation, l'écrasante majorité des participants a scandé "free speech" pour réclamer la liberté de parole.
A défaut d'établir une liste bien établie de revendications, Occupy Austin organise une série de formations (politiques, sur les techniques de la non-violence...), un concert et, demain, un défilé en direction de Bank of America, l'une des cibles préférées des manifestants.

L'erreur est humaine

On avait très peu de preuves contre lui, mais il a quand même été condamné pour le meurtre de sa femme... il y a 25 ans ! Michael Morton vient d'être libéré après qu'un autre homme a été suspecté de ce crime, informe le Statesman. Comme quoi, la justice texane est capable de reconnaître ses erreurs et il n'y a pas de raison de remettre en cause la peine de mort ni les très lourdes peines de prison, va encore pouvoir dire le gouverneur Rick Perry ! L'article précise que Morton a perdu contact avec son fils en prison, mais pas s'il touchera un dédommagement pour toutes ces années passées derrière les barreaux à la place d'un autre.

Vrrrrrrrrrrrrroum !

Ce n'est pas forcément ce qu'on imagine d'un pays comme les Etats-Unis (pas ce que moi j'imaginais en tout cas !), mais la course automobile n'est pas aussi développée ici que chez nous. Pas en F1 en tout cas ! Le futur "circuit of the Americas" d'Austin (prévu pour accueillir le grand prix des Etats-Unis, dans un peu plus d'un an) serait le premier parcours spécialement créé pour la F1... S'il voit bien le jour dans les délais prévus ! Le Statesman rapporte des retards dans les travaux...

Un plan pour le développement durable

Plan Imagine Austin.

La municipalité d'Austin s'attend à ce que la population de la ville double dans les trois décennies à venir. Alors, même si les précédents n'ont pas été beaucoup appliqués, les autorités travaillent à un nouveau schéma directeur qui permette d'absorber cette croissance démographique en maintenant la dynamique économique actuelle, en faisant en sorte que ce développement bénéficie à tout le monde, mais aussi en préservant l'environnement. Car, face aux embouteillages et aux restrictions d'eau, le durable a fait son apparition au cœur du Texas. Baptisé "Imagine Austin", le projet vise donc à construire une ville "compacte et connectée".
Suite à la présentation de ces orientations, hier, le quotidien local a fait part du scepticisme entourant ces propositions (voir l'article en ligne). Et il est vrai que les habitants ont l'air aussi attachés à leur maison individuelle, ou à l'idée d'en avoir une un jour, que nous le sommes en France. La différence, c'est que notre pays tout entier est plus petit que l'Etat du Texas à lui seul. Alors qu'il abrite une population trois fois plus importante ! Pourtant, ici, on n'a pas peur de construire des tours au milieu d'immeubles d'un ou deux étages. Je ne dis pas que nous devons construire des gratte-ciels aux quatre coins de l'Hexagone. Mais le cliché de la banlieue pavillonnaire américaine va peut-être se démoder...

Un fossé au milieu des collines

La ville étant située en limite de petites collines bordant les plateaux s'étendant jusqu'aux Rocheuses, le relief d'Austin est plutôt doux. Pourtant, un fossé se creuse au sein de la ville, dont 20 % des habitants vivent désormais au-dessous du seuil officiel de pauvreté (fixé à 22 000 dollars annuels pour une famille de quatre personnes, alors que les besoins d'un tel foyer sont  estimés à 56 000 dollars annuels), tandis que la part des personnes qui gagne plus de 200 000 dollars par an augmente. Elle a atteint 4,9 % en 2010, contre 4,6 % l'année d'avant, selon le Statesman d'aujourd'hui.

Transports en commun menacés

Quand le train contribue à plomber le bus, comme le rapporte le Statesman du jour, on se dit qu'on fait bien de subventionner ces services en France !

Clandestino

"Solo voy con mi pena / Sola va mi condena / Correr es mi destino/por no llevar papel"*, chante Manu Chao. Mais quand c'est devant un public à forte composante latino-américaine lors du festival Austin City Limits, et après avoir dédié la chanson "à tous les morts de la frontière", ce refrain écrit pour les immigrants maghrébins prend une autre dimension.

*"Je vais seul avec ma peine / Ma condamnation aussi / Courir est mon destin / car je ne porte pas de papier".

Première exécution

Un frisson a parcouru mon échine ce matin, en lisant les nouvelles du jour sur le site internet du quotidien local (le Statesman). Un article rend compte de l'exécution d'un ancien trafiquant de drogue ayant eu le tort de transporter un assassin dans sa voiture. Son passager a reconnu le double meurtre dont on accuse son ancien ami. Mais rien n'y a fait : la loi texane prévoit que l'on doit être capable d'anticiper un meurtre pour ne pas s'y retrouver mêlé. Tant de violence officielle, qui plus est applaudie par le public lors du dernier débat de la primaire républicaine (à laquelle participe le gouverneur du Texas, Rick Perry), hier soir, ça fait froid dans le dos quand même !

Dix ans déjà

Je ne suis pas une fille timide. Ma mère prétend même que je peux parler à un mur si je n'ai pas d'autre interlocuteur disponible sous la main... Pourtant, quand je suis arrivée à la cérémonie que les pompiers d'Austin organisaient pour leurs collègues new-yorkais disparus dans les attentats du 11 septembre 2001 ce matin, j'ai mis du temps avant d'adresser la parole à l'un des spectateurs de la scène. Il faut dire que le public était exclusivement composé de proches des pompiers participants. Et ces derniers avaient une conduite bien étrange à mes yeux néophytes : équipés pour affronter le plus terrible incendie, ils s'échinaient à monter et descendre une tour d'entraînement par groupes de 25 !
Comme ces neuf derniers 11 septembre, il s'agissait en fait de venir à bout des 88 étages des tours jumelles que leurs 343 collègues new-yorkais morts dans les attentats n'ont pu atteindre le 11 septembre 2001. Et les mamans de répondre à leurs bambins que "oui, ça allait être long". J'avoue que moi, je ne suis pas restée jusqu'à la fin. Mais je suis contente d'avoir passé un bout de ce dixième anniversaire avec des pompiers, même si les autocollants "we wil never forget" collés sur les pick-ups et les T-shirts "reflect, remember, renew" m'ont un peu refroidie. Comme beaucoup de Français je crois, j'ai du mal avec le nationalisme !

Au feu !

J'arrive au Texas alors que des incendies ravagent toute une partie de l'Etat. Mais à Austin, la capitale, la principale manifestation de ces feux, ce n'est pas l'atmosphère légèrement enfumée que j'ai respirée à ma descente d'avion. C'est le "burn ban". Autrement dit, l'interdiction d'allumer quoi que ce soit, ne serait-ce qu'une cigarette. Alors pour les fameux barbecues, il faudra attendre un peu...